Oncle Fester Jean Sibelius en 1939
Jean Sibelius est un compositeur finlandais né en 1865 à Hämeenlinna, et mort à Järvenpää, près d’Helsinki.
Par un raccourci un peu facile, Sibelius est souvent considéré comme un compositeur « national », une sorte d’Edvard Grieg finlandais.
Mais, à l’inverse d’un Grieg ou d’un Dvořák, Sibelius n’utilise pas la musique populaire de son pays, son style mélodique n’est pas du tout issu du folklore finnois. Cette différence est certainement dû au fait que Sibelius a baigné durant toute son enfance dans une culture presque exclusivement suédoise et non finlandaise puisque son père était d’origine suédoise et sa mère était la fille d’un immigré suédois.
Sibelius, qui était un grand voyageur, possède en réalité un langage musical assez universel même si son oeuvre est très marqué par un style musical nordique, influencé par son pays natal. Incontestablement, il a beaucoup apporté au rayonnement culturel de sa nation et reste aujourd’hui le porte-drapeau de la musique finlandaise.
Pendant longtemps, Jean Sibelius fût totalement ignoré dans le monde de la musique hormis aux États-Unis, en Angleterre et bien entendu en Finlande. Certaines encyclopédies musicales assez récentes passaient carrément sous silence le nom du compositeur. Il est un des rares musiciens a avoir suscité autant de critiques contradictoires : ainsi, René Leibowitz écrivait en 1955 à propos de Sibelius « L’éternel vieillard, le plus mauvais compositeur du monde », alors que Cecil Gray parlait de lui en ces termes : « Le plus grand symphoniste depuis Beethoven ».
Aujourd’hui l’oeuvre de Sibulius a largement été réhabilitée et est reconnu comme en grand compositeur du début du XXe siècle.
Étude pour piano (tiré des 13 pièces pour piano opus 76) :
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