Couacs de campagne pour le Parti Pirate

Publié le 06 juin 2012 par Stephaneprior @informatiqueact

Présentant plus de 100 candidats au premier tour des élections législatives ce dimanche, le tout jeune Parti Pirate semble bizuté pour sa première participation à une élection en France.

Premier souci : lundi à 17h le compte  Twitter de la section alsacienne du parti, @PPirateAlsace, est bloqué par le site, sans explication. Il aura fallu attendre le lendemain Pour obtenir le déblocage du compte assorti d’un mot d’excuse du site de micro-blogging, le compte aurait été happé par erreur par un robot anti-spam. Admettons.

Le parti a quand-même eu le temps de s’exprimer au sujet de l’incident, dénonçant une censure sur les réseaux sociaux et dans les médias, et interrogeant sur les personnes pour le compte de qui a eu lieu ce blocage.

Second souci relaté aujourd’hui, dans la 2ème circonscription de Paris, celle de François Fillon, 75 000 professions de foi du Parti Pirate, ces documents envoyés par la poste aux électeurs en plis groupés, ont été égarées par la préfecture. Un drame pour le parti, puisque ces documents sont le meilleur moyen de se faire connaître et de faire connaître ses idées par l’électorat.

Dans un billet de blog, Véronique Bover Sayous relate l’incident. Prévenue par téléphone que les tracts du PP ne se trouvaient pas dans les plis électoraux remis aux citoyens, elle a demandé des explications à la préfecture. L’excuse officielle est que les documents n’auraient pas été reçus pour pouvoir être distribués. Ce sont 75 000 tracts qui ont disparu et donc 75 000 électeurs qui ne seront potentiellement pas informés sur la présence et les idées du parti. Comme l’explique la candidate, cette excuse ne tient pas, le Parti Pirate possède un récépissé signé par les services de la préfecture accusant réception de 60 colis pour 420 kg, dur d’imaginer qu’ils aient pu s’envoler. Ça ne s’arrête pas là, la préfecture avait déjà perdu 40 000 des 50 000 bulletins de vote du parti et deux autres candidats pirates rencontreraient les mêmes problèmes.

Ces affaires inquiètent, le parti étant tout jeune, il compte sur ce scrutin pour obtenir des financements publics grâce aux voix, en dépassant 1% des votes dans au moins 50 des 101 circonscriptions dans lesquelles il est présent. Il y a aujourd’hui tout lieu de penser que ces affaires se termineront devant un tribunal.