VCMG ‘ Ssss

VCMG ‘ Ssss Pour ceux qui n’ont pas suivi, VCMG est l’ensemble des initiales de ses deux membres, Vince Clarke et Martin Gore. Tous deux issus de l’un des plus grands groupes de tous les temps, et toujours en activité : Depeche Mode. Le premier étant parti après le premier album en 1981, laissant ainsi toute la place de compositeur au second depuis lors.
Cette réunion est donc une retrouvaille inouïe, trente ans exactement après la séparation. De plus, c’est aussi la première fois qu’ils collaborent puisque Gore ne s’était mis à l’écriture qu’une fois forcé, suite au départ de Clarke et que jamais depuis ils ne s’étaient retrouvés.
Les fanatiques de Depeche Mode pourront, pour certains, être déçus. En effet, il ne s’agit pas de refaire du « Depeche Mode made in ’81 ». De plus, les dix titres de Ssss sont exclusivement instrumentaux, et à aucun moment ni Clarke ni Gore ne chante ni fredonne quoi que ce soit. J’avoue que l’ensemble y aurait peut-être gagner si deux ou trois titres avaient été accompagnés de paroles.
En même temps, le but du projet VCMG est clairement musical : les deux compères célèbrent à la fois leurs retrouvailles et leur premier bébé ensemble. Certes, il est bon de relever qu’ils ne se sont pas réellement retrouvés puisque chacun composait depuis chez lui (l’un aux Etats-Unis, l’autre en Grande-Bretagne), envoyant le résultat de leur travail via Internet, échangeant par ce même moyen.
Au final, rien d’extraordinaire, mais tout de même un très bon album de musique 100% électronique, voire carrément club, tendance Berlin.
Si les premières écoutes sont plutôt efficaces, certains titres tirent leur épingle du jeu et font clairement monter la valeur de l’ensemble. Ainsi, l’entrée en matière de « Lowly » est tonitruante, « Spock » est un excellent choix de premier single, « Windup Robot » décolle et enivre, « Single Blip » finit par prendre en milieu de piste et allume alors le feu (ce deuxième single montre parfaitement que Clarke et Gore se sont fait un plaisir monstre avec Ssss).
Les fans doivent foncer sur la version vinyle, dont le prix est plus que raisonnable et incluant le CD, l’objet étant collector en devenir.