Un consortium d’entreprises européennes envisage de faire patrouiller des robots en forme de poissons dans les eaux de nos ports. Ils auraient comme mission d’identifier les sources de pollution le plus vite possible, afin d’éviter qu’elles ne dégradent tout un littoral.
Le robofish veille sur les eaux des ports
La démarche est tout à fait sérieuse, et soutenue financièrement depuis trois ans par le budget recherche de la Commission Européenne. Le projet, baptisé Shoal, a permis de réelles avancées dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la robotique, de l’analyse chimique, des communications sous-marines et enfin de l’ingénierie hydro-dynamique. Un prototype a été testé avec succès dans le port de Gijón en Espagne le mois dernier.
Au stade actuel de la recherche, chaque cyber-poisson mesure 1 m 50, et coûte 20 000 £. Un prix élevé, mais justifié par un concentré de technologie : ils possèdent un ensemble de capteurs et peuvent se situer sur une carte, déterminer la composition chimique des échantillons et l’endroit exact où il les ont prélevés. Mieux encore : ils peuvent agir en bancs, c’est-à-dire se répartir dans l’espace en fonction de la position de leur cyber-congénères.
Les cyber-poissons doivent gérer de multiples problèmes : naviguer en évitant les obstacles, ne pas représenter eux-mêmes un danger pour la faune et la flore, détecter les pollutions, trouver la source d’une pollution, maintenir des bonnes conditions pour assurer la communication avec la base, et vérifier le niveau de leurs batteries électriques pour rentrer à temps, quand elles doivent être rechargées. Pour l’instant, ils doivent revenir au port toutes les huit heures.
Aujourd’hui, pour la surveillance des pollutions, les autorités ne peuvent compter que sur des prélèvements manuels réguliers, trop espacés pour permettre une réaction. La présence continue de robots capables de signaler un problème en temps réel représenterait une avancée majeure.
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