Bijour tout l’monde! Oui, aujourd’hui, je me mets en mode rétro, parce que je ne sais toujours pas bouger mes fesses au ciné, que j’attends Madagascar 3 avec trop d’impatience, et que les images de both War horse et Avengers hantent encore mes nuits.
Pour éviter donc de vous faner avec un énième article parlant de mes lubies du moment et dont vous n’aurez strictement rien à faire, voici ma première rétro du jour, consacrée à l’un de mes films préférés de tous les temps, j’ai nommé Le Dernier Samurai. Préparez les mouchoirs.
Le Dernier Samurai, c’est probablement le film où j’aime le plus Tom Cruise. Top Gun, c’est bien, mais après trente visionnages, t’en as un peu ras-la-croute. Bref, le Tommy, ici, tient pour moi son rôle le plus travaillé et by far le plus charismatique, aux côtés de ce cher Ethan Hunt (et si vous voulez d’autres références aux fesses de Jeremy Renner, faudra aller voir cet article).
Le plot, c’est celui qui parle d’un capitaine de l’armée américaine, le Capt Nathan Algren, héros de guerre devenu alcoolique suite aux évènements de Little big horn (si vous savez, avec Custer, toussa). Nathan est réquisitionné par l’armée japonaise pour donner des cours de tir aux soldats japonais, fraichement armés par les bons soins des Britanniques (good guys). Bien vite, il devient certain que cette armée, très peu entrainée, ne fera pas le poids contre l’”ennemi” du jour, les samourais qui, selon ce connard de conseiller Omura, menacent l’Empereur. Sauf que. Nathan étant épargné par ces mêmes samourais (merci la vision de Katsumoto), il commence à apprendre cette sublime culture de la perfection dans tout ce qui est, du respect de la nature, du respect de soi et des autres. Il tombe littéralement amoureux de cette vie. Et devient, tout naturellement, un samourai. Le barbare devenant donc le civilisé, la civilisation devenant d’une pure barbarie. Quel beau message, seigneur!
La preuve qu’on peut réviser son jugement de manière magistrale
Ce qui est le plus beau, dans ce film, c’est le message. Outre le pouvoir plus que puissant d’Edward Zwick pour dénoncer les bêtises d’un monde qui s’industrialise et qui se rapproche dangereusement de la Première Guerre, je suis sortie du cinéma avec une sacrée envie de retourner en arrière et de devenir, non pas samourai puisque je suis une femme, mais au moins son épouse. Car les femmes, loin d’être traitées comme de la soupe en boite, sont respectées dans leur travail d’éducation de la future relève.
Le calme et la classe
Bien entendu, ce qui coupe la chique itou, ce sont les paysages. Le Japon, c’est une putain de carte postale. Tout comme la langue d’ailleurs. Vous remarquerez en visionnant ce film que, loin de la barbarie du japonais d’aujourd’hui, celui-là avait le sacré don de “chanter”, un peu comme l’italien. Ou alors c’est juste le pouvoir de Ken Watanabe.
Fangirling activé!
Et que dire de cette bande-son? Ayant vu le film une bonne vingtaine de fois (quand on en veut au monde, regardons ça, ça calme bien), je peux dire, rien qu’en écoutant la musique (encore une fois servie par ce maitre qu’est Hans Zimmer, et pour d’autres exemples, référez-vous à ceci), je peux dire ce qui se passe à l’écran. Et donc, les larmes finissent inlassablement par couler. On dit que pleurer c’est thérapeutique. Eh bien, le Dernier Samurai, c’est une putain de thérapie.
Enfin, petit mot sur le casting, toujours aux hauts lieux de la classe internationale. Tom Cruise, sublimissime dans tous les sens du terme, Ken Watanabe, qui s’est enfin fait connaitre grâce à ce film et à qui je lève mon verre pour avoir joué cela au sortir d’une leucémie, Hiroyuki Sanada, spécialiste des rôles de samourai, qui nous offre un Ujio sublime, archétype même des préjugés erronés, Billy Connelly qui, avec son sale accent habituel, nous tape une classe violente avant de s’éclipser avec classe et distinction (ses deux meilleurs potes), et enfin un Timothy Spall en grande forme dans le rôle de Graham, l’interprète, qui fait le lien entre les deux civilisations et qui, en fait, est notre narrateur.
Swooning hard can hurt
Bref, mes petits amis, je trouve qu’une vie cinéphile n’est pas vécue tant que l’on a pas pleuré sur la tombe de cette civilisation méconnue et pourtant magnifique. Au même titre que cette saloperie de chef-d’oeuvre qu’est la Liste de Schindler, le Dernier Samurai vous donnera envie de donner des claques au monde. Et accessoirement, vous fera voir la vie autrement. Avec un peu de chance, à chaque visionnage, vous ferez comme moi. Vous serez samurai pendant quelques jours, oubliant que ce monde est un trou perdu et que c’était bien mieux avant. Mais pour ça, il y a aussi Midnight in Paris.
Note: 9,75/10 (scénario: 9/10 – jeu: 10/10 (eh oui, ça arrivait déjà en 2004) – BO: 10/10 – reconstitution: 10/10)
Que Jack et Rose en prennent de la graine
Oh, et ai-je mentionné la scène sublimique où Nathan se la joue Sherlock à l’envers? C’est-à-dire que lui, il défonce cinq gars, puis se refait la scène au ralenti, pour se rendre compte qu’il y en a un qui vit toujours. La claaasse.