Le cabinet de Rachida Dati a envoyé une lettre au Syndicat de la magistrature dans laquelle elle "menace de sanctions disciplinaires -à mots à peine couverts-" après un mot d'ordre de grève pour le jeudi 20 mars.
Le cabinet de Rachida Dati a envoyé, mardi 18 mars, un courrier au Syndicat de la magistrature (SM, gauche) après un appel à la grève des magistrats lancé par le syndicat pour le jeudi 20 mars.
La lettre, signée par le directeur de cabinet de la garde des Sceaux, "menace de sanctions disciplinaires -à mots à peine couverts- les magistrats qui suivraient ce mot d'ordre de grève", explique un communiqué du SM daté du mercredi 19 mars.
L'appel à la grève a pour objectif de dénoncer la dégradation des conditions d'exercice de la mission des magistrats, "au regard, notamment, de l'accumulation de textes en matière pénale".
"Une conception à géométrie variable du droit de grève"
Le Syndicat de la magistrature "s'étonne d'une conception à géométrie variable du droit de grève dans la magistrature développée à la Chancellerie". Rappelant que "lors du précédent mouvement de grève du 29 novembre 2007 sur la réforme de la carte judiciaire (…) aucune démarche similaire n'avait été entreprise par la garde des Sceaux", le SM estime que "la réaction (de Rachida Dati") illustre sa volonté de politiser une initiative purement syndicale". Le syndicat précise également qu'il maintient son appel à la grève.
Par ailleurs, la CGT pénitentiaire, la CGT-PJJ et la CGT-Services ont apporté leur soutien au SM et "dénoncent" également "les pressions de la Chancellerie qui menace de réprimer" l'appel à la grève du 20 mars.
source:NOUVELOBS.COM