L'UMP Véronique Vasseur claque la porte de la politique

Je préfère m'éloigner d'un monde fait de codes, de faux-semblants et de mensonges", explique amèrement Véronique Vasseur, interrogée par lepoint.fr.
Face à ce coup d'éclat, l'UMP-Paris reste prudemment à distance. "Chacun est libre de faire ce qu'il veut de son mandat", lâche Pierre-Yves Bournazel, le porte-parole de Françoise de Panafieu.
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Véronique Vasseur est connue pour ses coups de gueule. Auteur de Médecin-chef à la prison de la Santé (*), membre de l'Observatoire international des prisons, ses témoignages ont contribué à la création de commissions d'enquêtes parlementaires. Aujourd'hui, ce ne sont pas les conditions de détention qu'elle égratigne, mais le microcosme politique. Alors que les résultats de sa liste UMP, à Paris, dans le XIIIe arrondissement, lui ont permis d'obtenir un siège au conseil de Paris, Véronique Vasseur a fait savoir dimanche, quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote, qu'elle abandonnait la vie politique. "J'ai décidé de laisser la place à mes colistiers. Le spectacle des municipales fait de vengeances, coups bas et menaces de dissidence est pitoyable et ne me convient pas. Je préfère m'éloigner d'un monde fait de codes, de faux-semblants et de mensonges", explique amèrement Véronique Vasseur, interrogée par lepoint.fr.
Face à ce coup d'éclat, l'UMP-Paris reste prudemment à distance. "Chacun est libre de faire ce qu'il veut de son mandat", lâche Pierre-Yves Bournazel, le porte-parole de Françoise de Panafieu.
"Elle ne correspondait pas au monde de la politique"
Catapultée tête de liste au début de la campagne des municipales, Véronique Vasseur explique aujourd'hui qu'elle ne voulait pas participer au scrutin. "J'ai subi des pressions de Philippe Goujon [élu UMP de Paris] et de Françoise de Panafieu pour figurer sur la liste du XIIIe, alors que je ne réside pas dans cet arrondissement et que je n'y ai aucune attache", affirme-t-elle. Philippe Goujon évoque au contraire la rancoeur de l'ex-candidate. "Les critiques qu'elle émet depuis dimanche soir à l'égard des uns et des autres sont sans doute liées à l'amertume de ne pas avoir été élue maire. À l'UMP, nous n'avons jamais forcé personne à être tête de liste", déclare le nouveau maire du XVe arrondissement.
Seul Patrick Trémège, le numéro 2 de la liste Vasseur, qui prendra sa place au conseil de Paris, comprend la décision de l'ex-candidate. "Je lui tire mon chapeau. On lui a menti en lui faisant croire que les municipales étaient un combat plus facile que les législatives. Elle a subi l'obsession de la parité de Françoise de Panafieu qui a insisté lourdement pour qu'elle se porte candidate... Véronique Vasseur a été parachutée. Elle ne connaissait pas les problèmes du XIIIe arrondissement et a cru tout ce qu'on lui a dit. Elle ne correspondait pas au monde de la politique."
(*) Le Cherche Midi, 2000)