Retour aujourd’hui sur Donnie Darko, un film de Richard Kelly sorti chez nous en 2002. Comme son nom l’indique, le film s’intéresse au personnage de Donnie Darko (interprété par Jake Gyllenhaal), un adolescent presque comme les autres. Lorsque, par miracle, Donnie échappe à la mort, Franck, une créature que lui seul peut voir et entendre, lui propose un étrange marché. La fin du monde approche et Donnie doit accomplir sa destinée. Dans la petite ville tranquille, des événements bizarres surviennent. Le collège est mis à sac et une espèce de gourou new age, Jim Cunningham (Patrick Swayze), est chargé de ramener les élèves sur la bonne voie. Donnie sait que derrière tout ça se cachent d’inavouables secrets. Franck l’aidera à les mettre à jour, semant le trouble dans la communauté. L’évolution du jeune garçon déroute et inquiète sa famille, sa psy, ses amis et surtout sa copine Gretchen (Jena Malone). A noter que le casting est plutôt intéressant puisqu’il réunit aussi Maggie Gyllenhaal (Elizabeth), Drew Barrymore (Karen) et Noah Wyle (Dr. Fisher).
C’est la deuxième fois que je vois ce film et je dois avouer qu’il m’intrigue toujours autant. C’est d’ailleurs peut-être le mot qui le caractérise le mieux : intriguant ! En effet, si on ne se laisse pas effrayer par le début très spécial et qu’on rentre complètement dans le film, c’est du pur régal car on ne cesse de se poser des questions tout du long. Des questions qui ne trouveront pas forcément une réponse claire et définitive mais qui bénéficieront tout de même de solides pistes de réflexion. Notamment par le biais du final assez superbe qui remet un peu en cause tout ce qu’on vient de voir jusque là. Ou en tout cas qui donne au film un sens qu’on n’avait peut-être pas imaginé. En ce qui me concerne, ce deuxième visionnage m’a vraiment permis de préciser mon interprétation personnelle du film. Mais je n’en parlerai pas dans cette critique car le film joue beaucoup sur le twist final et je ne voudrais pas gâcher le plaisir à ceux qui ne l’ont pas encore vu. Au-delà du caractère intriguant du film, l’autre point que j’ai beaucoup apprécié est son ambiance. Effectivement, le choix des années 80 pour situer l’histoire est plutôt intéressant et le réalisateur retranscrit parfaitement à l’écran cette époque, bien aidé il faut dire par une BO de circonstance. Bref, l’ambiance est à la fois malsaine et oppressante tout en dégageant une certaine insouciance. Un mélange pour le moins inédit qui m’a beaucoup plu.
Mais si j’ai autant apprécié ce film, c’est également grâce à la bonne prestation de tous les acteurs et en particulier celle de Jake Gyllenhaal. Il n’interprète pas forcément un personnage qui requiert des énormes compétences de jeu mais je dois reconnaître qu’il est parfait dans le rôle de cet adolescent un peu perturbé et complètement détaché de ce qui l’entoure. Ce n’est pas nécessairement un personnage auquel on peut directement s’identifier mais j’ai trouvé qu’on avait en tout cas aucun mal à s’attacher à lui. Ce qui est toujours appréciable dans ce genre de film qui se concentre essentiellement sur un seul protagoniste. Sinon, j’ai été frappé par le rôle de Patrick Swayze. Personnellement, sans avoir fait le tour complet de sa filmographie, je peux quand même dire sans problème que ce n’est absolument pas le genre de rôle dans lequel on a l’habitude de le voir. En effet, le gourou qu’il incarne est ridicule et ses méthodes sont tout simplement grotesques. En témoigne le clip vidéo qu’il utilise pour présenter sa formule et la mettre en valeur. Je ne vais pas passer en revue tous les acteurs mais honnêtement, ils apportent tous quelque chose à l’histoire et guide à leur façon le parcours de Donnie.
Pour conclure, Donnie Darko est un film que je recommande vraiment à tous. Bien sûr, tout le monde n’appréciera pas forcément mais le film a au moins le mérite de ne pas laisser de marbre. Et à ce titre, je trouve qu’il mérite largement d’être vu. Selon moi, l’histoire intrigante, la qualité du casting et l’ambiance particulière en font un véritable film culte que tout bon cinéphile se doit d’avoir vu
PS: Je pense profiter du fait que j’ai revu le film une seconde fois pour proposer mon interprétation personnelle car c’est un film dont la fin est relativement ouverte.