Magazine Culture
Partiels, partiels... qu'est-ce que je ne ferai pas, pour parler de musique. Et plus particulièrement quand il y a des gens au-dehors qui s'escriment à la révolutionner en y apportant un souffle étrange parce que nouveau, attachant parce qu'inspirant. C'est ce qu'ils font, Frànçois & The Atlas Mountains.
VUE PANORAMIQUE
4 mecs dans le vent, des gueules bien propres et bien apprêtées, à l'anglaise de Bristol s'il vous plaît... Le chanteur s'appelle Frànçois (non, ce n'est pas une faute de frappe, comme quoi l'originalité réside dans les petites choses), vous l'aurez donc compris: c'est lui le centre des activités, le puits de création, l'accroche market; d'ailleurs sa timidité (feinte? subie? inconsciente?) et son air constamment déconcerté ont poussé ces demoiselles à choisir leur camp.
Beaucoup de voyages, des rencontres d'usage et l'attrait pour les instruments l'ont mené jusque là, à fonder ce collectif. Les musiciens vont et viennent, l'important n'est pas l'humain mais ce qu'ils laissent derrière eux, ce qui durera. Et ça, ça se traduit sur pellicule, sur papier, sur notes d'intonation brit couplées à un phrasé dans la langue de Molière.
City Kiss, de l'album 'E Volo Love' (2011)
PAS QUE LA MUSIQUE...
De la brit française ou de french anglaise? L'effort est là et il est indéniable; seulement à mon avis, il n'y a pas que la musique qui constitue l'originalité de Frànçois (& The Atlas Mountains, mais je ne vais pas le réécrire à chaque fois hein). Derrière se distingue un univers unique qui s'étend dans toutes les formes de création possibles et imaginables; la caméra se prête à des plans précis, des objets volent la vedette à l'écran, une mine s'effrite sur du papier blanc. C'est l'histoire d'une imagination débordante qui dépasse son contenant; alors Frànçois s'efface pour la laisser danser seule, auréolée de sa propre gloire.
Quelques aquarelles réalisées par Frànçois. Envie de plus? Ici
J'ai vraiment un faible pour ces insatisfaits du réel. Ils se subtilisent aux règles du commun du mortel pour toujours surprendre, et nous faire comprendre que non, nous n'avons pas tout déterré du monde; le plus intéressant reste encore à venir.