On ne présente même plus ce pionnier de la techno, actif depuis le début des années 90 (Pedro Winter aurait découvert le genre via les compositions du musicien). Une huitaine d’albums et une flopée de singles qui ont fait de DJ Pedro (son nom de scène lorsqu’il entame sa carrière musicale) l’artiste reconnu qu’il incarne aujourd’hui.
Mettons le doigt dans l’engrenage de cette éternité proposée par Garnier.
Jacques In The Box – le « morceau du bonheur » selon Garnier – une track qui progresse, qui monte en puissance sur ses huit minutes d’instrus aux percussions minutieuses. Un synthé entêtant, des routines simples, précises et terriblement efficaces. On secoue la tête, on tape du pied, on se laisse embarquer lentement mais sûrement dans la boîte…
Son cousin, Our Futur (Loud Disco Mix) s’enchaîne à merveille; on s’enfuit à toutes jambes de ce long tunnel pour pénétrer dans une cité inquiétante aux allures de 1984 (suis-je le seul à délirer ou vous me suivez ?). Big Brother nous annonce néanmoins que ‘le futur reste possible’ après une reprise de souffle, on atteint alors les cinq minutes en compagnie d’orgues rappelant forcément Waters of Nazareth des amis Justice. Shirleys et percussions sont toujours au rendez-vous, pour ne pas perdre de vue que Garnier est un perfectionniste de la rythmique.
L’EP se termine tranquillement sur la version Detroit Mix; énième morceau qui semble tout de même plus « clean » que son homologue, une petite relecture pas nécessairement indispensable à l’écoute car modifications mineures (parfait pour une Face B).
Que l’on soit amateur du genre ou bien néophyte, la collaboration Winter/Garnier est indiscutablement réussie, et ce, du son à la cover – une fois de plus réalisée par l’excellent So Me. Un EP sans prétention – ou comment faire du neuf avec du vieux – qui a tout à fait sa place dans la collection Ed Banger.
L’EP est disponible sur
Le clip de Jacques in the Box par Pablo Orlowsky.