L'utilisation du réseau social serait en baisse. Les responsables : l'information considérée soit en trop grande quantité, soit peu claire ou diffusée à l'insu des utilisateurs.
Facebook serait-il en train de lasser ? Présent la semaine dernière dans le cadre du Digital Shoreditch Festival, Christophe Mallet, spécialiste des stratégies sur les médias sociaux pour le cabinet Carve Consulting, a consacré une conférence au phénomène de ce qu'il appelle la Facebook Fatigue. Selon lui, ce phénomène tiendrait du trop plein d'informations. Une donnée à ne pas négliger par les entreprises, de plus en plus nombreuses sur le réseau. Pour confirmer ses propos, Christophe Mallet cite un récent sondage de Langer Research Associates pour ABC news qui affirmait que 28% des Américains avaient une mauvaise opinion de Facebook. Et un rapport du GlobalWebIndex confirmerait cette tendance : l'envoi de message entre "amis" aurait chuté de 12% par rapport à l'année dernière, la recherche de nouveaux contacts de 17% et l'adhésion à un groupe à 19%.
Trop d'informations et trop de partage de celles-ci
Selon Christophe Mallet, serait responsable "le fait qu'une partie des personnes qui sont vos amis, ne le sont pas réellement, et que les marques entrent en jeu", explique-t-il. En résulte un fil d'actualité avec très peu d'intérêt où il est nécessaire de trier les informations et entraîne une perte de temps considérable. De plus, les récents changements de configurations des pages Facebook, tels que la nécessité d'adapter une page de couverture personnalisée ou la mise en place d'une chronologie des commentaires et des événements perturberaient les individus. Sans parler des paramètres de sécurité qui peuvent s'avérer très déroutants et peu clairs. Enfin les individus seraient déçus du fait que leurs informations peuvent être vendues aux entreprises, "donnant l'impression que Facebook se transforme non pas en Big Brother mais en Big Friend".
Pas de disparition mais un usage très limité dans les années à venir
Alors ces difficultés sonneraient-elles le glas de Facebook ? Pas nécessairement. "Comme Facebook n'a pas amélioré la vie réelle, les gens vont l'utiliser plutôt comme une boîte mail, un calendrier des événements... et se tourneront vers d'autres médias qui permettront des expériences réelles", poursuit-il. Car le problème est bien le suivant, les individus cherchent avant tout des technologies qui améliorent le quotidien. Et selon Christophe Mallet, l'avenir serait dans ce cas dans « la réalité sociale augmentée ». Les gens devraient ainsi se tourner vers des outils qui proposeront des activités en fonction de leur réseau, leur emploi du temps, leurs goûts, leur géolocalisation, et prendront même en compte leur situation bancaire, la météo ou même les transports en temps réels.