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The Bunny Game

Publié le 05 juin 2012 par Olivier Walmacq

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Genre: horreur, gore et trash (interdit aux - 18 ans) 
année: 2010
durée: 1h30

l'histoire: Une prostituée se fait enlever par un chauffeur routier qui lui fait découvrir un enfer bien plus douloureux que celui auquel elle était habituée jusqu'alors. La jeune femme va subir une série de violences et d'humiliations physiques, psychologiques et sexuelles. 

La critique d'Alice In Oliver:

Ce n'est pas une nouvelle: le torture porn est de retour au cinéma, tout du moins, sur la Toile. En même temps, la plupart de ces productions passent par la case censure. Paradoxalement, cette étiquette d'oeuvre indésirable participe largement à leur succès, le but étant de concourir au titre de film le plus trash de tous les temps. Sur ce dernier point, Philosophy of a Knife et A Serbian Film sont rapidement devenus des titres incontournables, chocs, et délivrant largement leur dose de sensations fortes.

Encore une fois, le torture porn semble avoir de beaux jours devant lui. Preuve en est avec The Bunny Game, réalisé par Adam Reihmeier en 2010, qui a fait parler de lui dans différents festivals. Mieux encore, le film est carrément interdit de diffusion en Angleterre. C'est de cette façon que The Bunny Game va se tailler une solide réputation sur la Toile. Une question se pose alors: The Bunny Game est-il aussi trash qu'il en a l'air ?

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Réponse: oui ! Toutefois, pour les amateurs de films pop corn à la sauce très américaine, type Hostel, ne vous attendez pas à voir une oeuvre formatée, calibrée et/ou décomplexée du gland. En vérité, au niveau du scénario et de la tonalité, The Bunny Game fait souvent penser à un certain Scrapbook, un autre torture porn de qualité et hélas méconnu. Premièrement, The Bunny Game est réalisé en noir et blanc et ne se présente pas comme un film gore.

The Bunny Game joue davantage la carte de la dimension sexuelle et psychologique à tendance SM (sadomasochiste).
Donc, peu ou prou d'effusion de sang dans cet énième torture-porn. Toutefois, que les amateurs de sensations fortes se rassurent: The Bunny Game délivre largement la marchandise. Pourtant, sur le fond, difficile de comprendre l'utilité d'un tel film. 

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Contrairement à Philosophy of a Knife et A Serbian Film, qui tentaient l'un comme l'autre de dénoncer des sujets polémiques, The Bunny Game est dénué de toute tentative de réflexion sur un quelconque sujet. 
Pour mieux comprendre de quoi il en retourne, il est nécessaire de rappeler l'histoire. Attention, SPOILERS ! Une jeune prostituée est une habituée des pratiques sadomasochistes.

La jeune femme croit avoir tout vu et tout expérimenté. Mais un jour, elle est enlevée par un maniaque du cul, chauffeur routier à ses heures perdues.
A partir de là, bienvenue en enfer ! Le film ne nous épargne rien: fellations, coup de fouet, tortures pyschologiques, prostituée affublée d'un masque de lapin (d'où le titre du film), cheveux rasés et hurlements excessifs font partie du menu fretin.
Seul souci et pas des moindres, le montagne frénétique frôle l'overdose et l'épilepsie.

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Sans compter une interprète principale, Rodleen Getsic, qui hurle sans arrêt, la caméra jouant largement sur les effets de lumière et de contraste, le but étant d'imprégner le spectateur d'images chocs, et donc, de jouer la carte de la complaisance.
Oui, mais pour démontrer ou pour dénoncer quoi ? Impossible de répondre à cette question. Sans compter de nombreuses incohérences, comme le fait que le serial killer de service, sorte de gros porc coincé du bulbe, qui s'étrangle parfois avec un sac poubelle sans que l'on comprenne pourquoi.
Etrangement, ce dernier n'est jamais inquiété par qui que ce soit alors qu'il conduit tout de même un gros camion américain.
Pire encore, la disparition de la jeune femme semble n'inquiéter personne. Bref, le film est bourré d'incohérences et de maladresses.
A cela, rajoutez une musique trash, version Slipknot, qui sied à ravir aux tronches cagoulées de nos protagonistes pervers, et vous obtenez une pellicule sans queue ni tête, au montage épileptique, qui finit par faire mal au crâne à force de jouer la carte de la frénésie. Bref, The Bunny Game n'a strictement rien pour lui.
Pour faire court, c'est choquer pour choquer. Donc, en quelques mots, ce long-métrage ne présente aucun intérêt et finit par louper totalement sa cible.
Enfin... Cible... Encore faudrait-il qu'il y en ait une...

Note: Un très grand Non !

 
The Bunny Game - Full Trailer


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