Ce sont des chercheurs de la Yale School of Medicine et leurs collègues de l'Université d'Oxford qui, en identifiant la composition chromosomique d'un ovule humain pourront très bientôt permettre de sélectionner les « bons » ovocytes et éviter les ovocytes anormaux, dans les traitements de l'infertilité pour un meilleur taux de succès des fécondations in vitro (FIV). Leurs conclusions, publiées dans l'édition de mai de la revue Human Reproduction, ouvrent une nouvelle voie de test non invasif et d'amélioration des taux de succès des FIV.
Seuls certains ovocytes seront capables, lors d'une FIV, d'entraîner une grossesse car nombre d'entre eux ont un nombre incorrect de chromosomes, c'est ce qu'on appelle, rappellent les auteurs, l'aneuploïdie. Un problème qui s'accroît au fur et à mesure que la femme vieillit.
Les cellules du cumulus livrent le secret : Les ovocytes sont entourés de cellules, appelées cellules du cumulus, qui régulent et contribuent au processus de maturation de l'ovule. Les Drs Pasquale Patrizio, directeur du Centre de fertilité de Yale et Dagan Wells de l'Université d'Oxford ont étudié les gènes exprimés dans ces cellules du cumulus et sont parvenus à identifier un ensemble de gènes moins actifs dans les cellules associées à des ovocytes anormaux. 2 gènes, en particulier, ont été identifiés, SPSB2 et TP5313, sont l'expression est toujours sous-représentée dans les cellules du cumulus qui entourent les œufs anormaux. L'identification des gènes dans les cellules du cumulus peut donc être un marqueur ou un nouvel outil de détection des ovocytes anormaux et permettre ainsi d'optimiser le taux de succès des FIV.
En bref, il s'agit d'analyser les cellules qui entourent l'ovule pour mieux évaluer sa santé. Ces cellules peuvent renseigner sur la composition chromosomique de l' « œuf » et sa capacité à être fécondé pour « faire » un bébé. Une découverte qui offre une méthode sûre, efficace et peu coûteuse d'identification des œufs sains, réduit le risque de fausse couche et évite tout problème éthique lié au diagnostic anténatal.
Source: Human Reproduction doi: 10.1093/humrep/des170 First published online: May 2, 2012 « Reproductive potential of a metaphase II oocyte retrieved after ovarian stimulation: an analysis of 23 354 ICSI cycles”
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