Sombres d’une peau
d’une pelle
ils réparent le pays.
Rarement entiers.
Le torse dépasse la tranchée de nos rues.
Ou, rien de pire sur la terre, s’y asseoir, eux le pain et les sardines à l’huile de midi.
Le soir quand ils sautent du fourgon déjà en marche, les déportés se souviennent, même s’ils ne montent pas tout de suite sur le trottoir, ils sont aussi grands que nous même plus avec leurs pieds nus dans leurs chaussures.
Marcel MIGOZZI (Né en 1936).
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