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Le premier mardi, c'est permis (7) : Madame de V. a des idées noires

Publié le 05 juin 2012 par Litterature_blog

Le premier mardi, c'est permis (7) : Madame de V. a des idées noires

Morin © Pocket 2001

1917. Quand le mari de Maroussia de V. meurt à la guerre, elle choisit de devenir infirmière dans un hôpital militaire. C’est là qu’elle rencontre Doudou, un « sergent nègre dont la verge, énorme et longue, avait l’air d’une asperge monstrueuse, une asperge noire des enfers. » Une véritable révélation pour Madame de V. Grâce au sergent, elle découvre le bonheur d’une jouissance que son défunt mari, de 20 ans son ainé, n’a jamais pu lui faire connaître. Ses premiers ébats avec Doudou sont mémorables. En même temps c’est pas tous les jours que l’on se sent « pénétrée jusqu’à l’estomac par un épieu frémissant. »
Malheureusement, quand Doudou doit repartir au front, Mme de V. se trouve fort dépourvue. Son désarroi grandit encore lorsqu’elle apprend sa mort au combat. Déçue par ses expériences avec quelques blancs-becs bien moins vigoureux que son amant d’ébène, Maroussia décide de partir pour l’Afrique. Au moins là-bas, pense-t-elle, je suis certaine de trouver chaussure à mon pied...
Ah le vieux fantasme de l’homme noir endurant et bien membré ! Franchement, je n’aurais jamais cru tomber un jour sur un roman consacré au sujet. Juste pour info, sachez que dans ma glorieuse jeunesse (hélas fort lointaine), j’ai joué au foot dans un club réputé de ma région. Il y avait pas mal de joueurs originaires d’Afrique noire et je dois concéder que leur réputation ne relève pas de la légende urbaine. Bien sûr, tous n’étaient pas logés à la même enseigne, mais j’ai vu dans les vestiaires des trucs tellement impressionnants qu’il y avait de quoi donner à un ado boutonneux des complexes jusqu’à la fin de ses jours. J’avais beau me dire que ce n’est pas la taille qui compte et me répéter à l’envi que les plus courtes sont les meilleures, il était évident que jamais je ne pourrais soutenir la comparaison. Du coup, j’aimais bien prendre ma douche en dernier, tout seul dans mon coin. On se console comme peu.
Mais bon, revenons à ce très court roman. Ça démarre sur les chapeaux de roue avec quelques scènes de copulation bien senties mais très vite le soufflé retombe. Madame de V. la nympho se transforme en cougar paternaliste et ses déambulations dans les rues de Dakar sont ennuyeuses au possible. Pour couronner le tout, j’ai trouvé la fin absolument grotesque. Bref, vous l’aurez compris, par encore ce mois-ci que je vais me réconcilier avec la littérature érotique. Mais qui sait, je vais peut-être finir, moi aussi, par trouver chaussure à mon pied.
Madame de V. a des idées noires de Loulou Morin. Pocket, 2001. 90 pages. 4,40 euros.


Le premier mardi, c'est permis (7) : Madame de V. a des idées noires

Allez donc voir chez Stéphie les autres lectures inavouables du mois de juin.



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