Ah ! Si vous saviez comme mon cœur saigne à la seule pensée de la détresse - sociale et psychologique - ce vieux congédié sans autre forme de procès par les actionnaires de la Maison France comme tous ces seniors dont les entreprises ne veulent plus encombrer leurs bilan et comptes de résultats. N’être plus personne du jour au lendemain. Socialement inutile après une dure vie de labeur. Selon un de ses proches, dans une déclaration relevée sur une dépêche Sarkozy, de retour en France, se veut d'une "discrétion durable" (Reuters, 3 juin 2012) « Il ne vas pas trop mal. Je ne sens aucune déprime chez lui, plutôt de l'ennui »…
Le grand vide. Ou quand l’on n’a pas beaucoup d’intérêts intellectuels ni de culture. Il n’a plus à faire semblant. Fini le temps des fiches de potache sur films et bouquins qu’il n’aura pas lus - préparées par d’autres - même pas dignes des « profils d’une oeuvre ». Il aurait bien le temps maintenant de se plonger dans la Princesse de Clèves !
Ennui que combleront désormais difficilement les rares loisirs qu’il s’accordait : jogging et balades en vélo au-dessus du Cap Nègre. Je ne pus que me marrer en lisant - par quel hasard suis-je tombée sur la presse pipôle qui n’est pas à franchement parler ma tasse de thé ? - que non seulement Carla Bruni était « anéantie et effondrée » par la défaite de son mari (Pipole.net 12 mai 2012) mais qu’en outre elle devait remonter le moral de sa mère, également anéantie par la défaite de Sarkozy (Pipole.net 15 mai 2012).
Putain ! Quelle famille… Encore Carla Bruni, je peux comprendre. Fini le temps des privilèges quasi royaux, des dépenses sans compter aux frais de la princesse, des interventions tous azimuts dans les médias sur des questions politiques auxquelles - de son propre aveu - elle n’entravait que couic (confirmées de surcroît par la teneur de ses propos). Mais la belle-doche de Sarko ? Parce qu’il ne viendrait plus régler - en quasi maître de céans et de la France entière - les problèmes de tout-à-l’égout du Cap Nègre ?
Je demande donc instamment à Marisol Touraine - désormais ministre des Affaires sociales et de la Santé -de se pencher sur le douloureux cas de ce pré-retraité - 57 ans - privé de l’emploi qui lui permettait - à peine - de survivre.
Chère camarade - j’ai le droit de la tutoyer comme tous les militant(e)s socialistes, ne te laisse pas impressionner par les rodomontades des ténors - chiens de garde - de l’UMP sous la houlette de Jean-François Copé. A l’évidence, Nicolas Sarkozy doit bénéficier - quand bien même sa retraite serait-elle particulièrement dorée compte tenu de ce que l’Etat va lui verser (20 minutes 8 mai 2012).
N'en tiens pas plus compte que des déclarations des anciens ministres de l’UMP, lors même que les avantages dont vont bénéficier les ex-membres du gouvernement Fillon sont parfois très opaques selon 20 minutes (9 mai 2012)…
MERDALOR ! Dans quel monde vivrions-nous si les salariés qui ont commencé à travailler à 14 ou 16 ans - ceux de ma génération - ou à 18 ans et qui ont suffisamment cotisé en termes de trimestres avaient plus de droit que les politiciens dont la plupart n’ont jamais exercé un travail digne de ce nom, ni certainement des plus pénibles ?…
Ces salopiots se soucient-ils que tous les avantages dont-ils vont bénéficier coûtent certainement dix ou cent fois plus que ceux qu’ils fustigent s’agissant des salariés de base ?