Bruno Boulefkhad devant la Société Générale.
La banque a assigné en référé ce père de famille de 48 ans, pour mettre un terme à ce « trouble manifestement illicite » qui nuit à son image. Mais dans sa décision, la juge des référés du tribunal de Lons-le-Saunier a estimé que le « caractère illicite de cette situation » n'avait pas été prouvé, « tandis que M. Boulefkhad se tient en dehors des locaux de la banque ». « Mon client se trouve sur le domaine public et il ne fait qu'exercer son droit d'occuper et son droit de s'exprimer », a estimé de son côté l'avocat du chef d'entreprise, Me Jean-Philippe Narjoz-Delatour.
« C'est de l'escroquerie ! »
Selon son avocat, deux autres procédures sur le fond opposent M. Boulefkhad à la Société générale, l'une devant le tribunal de grande instance et l'autre devant le tribunal de commerce. La société de vente de voitures d'occasion de M. Boulefkhad, Flash Auto, a en effet été placée en liquidation judiciaire début 2012. « Fin 2008, la crise automobile et la prime à la casse, qui a plombé la vente de voitures d'occasion, ont fait chuter mes ventes », a expliqué l'ancien chef d'entreprise. « La Société générale m'a obligée à transformer environ 350.000 euros d'encours bancaires (dettes) en crédits amortissables sur trois ans alors qu'elle savait que je ne pourrais pas les rembourser. Le tout en se servant des garanties bancaires de l'entreprise publique Oséo. C'est de l'escroquerie ! », estime l'homme qui se dit « à bout ».
Sources : cbanques.com et franche-comte.france3.fr