Abandons de mai 2012

Par Mango
Hélène, (Lecturissime)  ce matin, ICI,  me rappelle une bonne idée: celle de regrouper en fin de mois ces livres pour lesquels je ne fais pas toujours  de billets parce que trop décevants ou  abandonnés en cours de route pour diverses raisons. Il y en a eu plusieurs ce mois-ci dont certains traînent encore sur ma table.
Supplément à la vie de Barbara Loden de Nathalie Léger (P.O.L, 2012, 150 p.) Barbara Loden ( 1932/1980)  est une actrice, la deuxième femme d'Elia Kazan,  qui ne joua qu'un seul rôle important au cinéma, celui qu'elle se donna en tant que réalisatrice, celui de  Wanda une mère de famille qui fit de la prison après un braquage. Ainsi résumé, ce récit pouvait me plaire. Hélas, je me suis vite perdue dans les méandres d'une  ambition  trop démesurée et qui m'a semblé vaine surtout. La romancière  s'est compliqué la vie en voulant trop bien faire sans doute et mon plaisir de lectrice s'en est trouvé anéanti. 
Voici son propre résumé à la page 82:
Résumons. une femme contrefait une autre écrite par elle-même à partir d'une autre( ça, on l'apprend plus tard), jouant autre chose qu'un simple rôle, jouant non pas son propre rôle, mais une projection de soi dans une autre interprétée par soi-même à partir d'une autre.
Ouf!  Après quoi, j'ai abandonné.  Je ne suis ni masochiste ni étudiante pour me  casser la tête ainsi!
La onzième heure deIsabelle Pestre (Belfond, septembre 2011,188 p)
"Premier roman initiatique évoquant Le Clézio, (Le désert) où l'indicible est décrit avec précision et acuité." ai-je lu quelque part.
L'auteur, mère de cinq enfants,  a 36 ans et  vit à Versailles.
Le récit est celui des malheurs de Lisbeth, rejetée par ses parents car lourde et passive et confiée à onze ans,  lors d'un séjour à la mer, à la garde d'une baby-sitter qui la délaisse pour son petit ami.  Elle se confie alors à un Albanais immigré qui ignore sa langue mais l'écoute jusqu'au drame.
Catastrophique! Dans les deux sens du terme! J'ai préféré en rire, n'ayant pas trouvé  cela crédible - ou  parce que trop grotesque ou trop  cliché, bref pas convaincue la lectrice - du tout - sauf au début: ça partait bien mais après...! Désolée  Clara et  Hérisson,
Bon, j'en ai quelques autres encore que j'ai laissé tomber ainsi  en cours de route mais je me lasse. J'hésite: ne vaut-il pas mieux passer sous silence  un livre qu'on n'aime pas plutôt que d'en dire du mal? Entre les deux attitudes mon cœur  balance toujours. Une vérité demeure: j'éprouve un plus grand plaisir à faire les éloges d'un roman qui m'a plu que de descendre un récit qui m'a ennuyée.
C'est ainsi que j'arrête là car revenir sur ce que je n'aime pas me gâche le moment présent. Alors à quoi bon?  Après tout, je ne suis pas critique de profession -  pour mon plus grand plaisir  d'ailleurs! Personne ne m'oblige!