Supplément à la vie de Barbara Loden de Nathalie Léger (P.O.L, 2012, 150 p.) Barbara Loden ( 1932/1980) est une actrice, la deuxième femme d'Elia Kazan, qui ne joua qu'un seul rôle important au cinéma, celui qu'elle se donna en tant que réalisatrice, celui de Wanda une mère de famille qui fit de la prison après un braquage. Ainsi résumé, ce récit pouvait me plaire. Hélas, je me suis vite perdue dans les méandres d'une ambition trop démesurée et qui m'a semblé vaine surtout. La romancière s'est compliqué la vie en voulant trop bien faire sans doute et mon plaisir de lectrice s'en est trouvé anéanti.
Voici son propre résumé à la page 82:
Résumons. une femme contrefait une autre écrite par elle-même à partir d'une autre( ça, on l'apprend plus tard), jouant autre chose qu'un simple rôle, jouant non pas son propre rôle, mais une projection de soi dans une autre interprétée par soi-même à partir d'une autre.Ouf! Après quoi, j'ai abandonné. Je ne suis ni masochiste ni étudiante pour me casser la tête ainsi!
La onzième heure deIsabelle Pestre (Belfond, septembre 2011,188 p)
"Premier roman initiatique évoquant Le Clézio, (Le désert) où l'indicible est décrit avec précision et acuité." ai-je lu quelque part.
L'auteur, mère de cinq enfants, a 36 ans et vit à Versailles.
Le récit est celui des malheurs de Lisbeth, rejetée par ses parents car lourde et passive et confiée à onze ans, lors d'un séjour à la mer, à la garde d'une baby-sitter qui la délaisse pour son petit ami. Elle se confie alors à un Albanais immigré qui ignore sa langue mais l'écoute jusqu'au drame.
Catastrophique! Dans les deux sens du terme! J'ai préféré en rire, n'ayant pas trouvé cela crédible - ou parce que trop grotesque ou trop cliché, bref pas convaincue la lectrice - du tout - sauf au début: ça partait bien mais après...! Désolée Clara et Hérisson,
Bon, j'en ai quelques autres encore que j'ai laissé tomber ainsi en cours de route mais je me lasse. J'hésite: ne vaut-il pas mieux passer sous silence un livre qu'on n'aime pas plutôt que d'en dire du mal? Entre les deux attitudes mon cœur balance toujours. Une vérité demeure: j'éprouve un plus grand plaisir à faire les éloges d'un roman qui m'a plu que de descendre un récit qui m'a ennuyée.
C'est ainsi que j'arrête là car revenir sur ce que je n'aime pas me gâche le moment présent. Alors à quoi bon? Après tout, je ne suis pas critique de profession - pour mon plus grand plaisir d'ailleurs! Personne ne m'oblige!