J’aime les boutons! Non, ne soyez pas inquiet, ce ne sont pas les boutons sur le visage qu’on essai de caché mais bien les boutons sur les les vêtements Moi j’en utilisent dans le scrapbooking mais a la lecture de l’origine du bouton, je les trouvent encore plus intéressant assez pour essayer de trouver des perles rares si l’occasion se présente
Cela a l’air de rien, mais le bouton a fait un long chemin pour venir jusqu’a nous, que ce soit pour nos vêtements, bijoux et accessoires …
Nuage
Des boutons
1 ère partie
Boutons à trous de différentes matières et couleurs
Il existe une énorme diversité de boutons en termes de couleur, forme ou matériau. Cependant, on distingue notamment les boutons à trous des boutons à queue. Du fait de cette diversité, ils sont collectionnés ; les collectionneurs s’appellent des « fibulanomistes ».
Des boutons ou des objets assimilables, mais sans doute plus utilisés dans un but esthétique que dans un but de fixation, ont été retrouvés dans les vestiges de la civilisation de la vallée de l’Indus, sur des sites chinois de l’âge du bronze, ainsi que dans la Rome antique.
La première mention littéraire du bouton date du XIIe siècle dans La Chanson de Roland, où il figure une petite chose sans valeur.
Les boutons utilisés dans le but de maintenir les vêtements ne semblent avoir été utilisés qu’à partir des XIIIe siècle et XIVe siècle en Europe, notamment pour maintenir les manches des chemises.
C’est sous Louis XIV que l’usage du bouton se répand en France, où il devient un accessoire de mode luxueux en s’agrémentant de joyaux ou de peintures traitées en miniatures.
Les boutons anciens étaient en os, en corne (cas du duffle coat), en ivoire, en cuir, en métal ou en nacre.
Au milieu du XIXe siècle apparaît le bouton de porcelaine, selon le procédé « Prosser » de pressage à sec . D’abord développée par l’usine britannique Minton, cette technique connaît son essor grâce à une invention de Jean-Félix Bapterosses, qui industrialise le procédé en utilisant une pâte plus plastique qui permet de presser jusqu’à 500 boutons à la fois.
Avant d’être supplanté par le plastique, le corozo sert à la fabrication de beaucoup de boutons.
Le bouton-pression est inventé par Bertel Sanders, au Danemark, en 1885.
En 1886, Albert-Pierre Raymond, qui vient de créer sa société, A.Raymond (France), met au point le bouton-pression à rivet.
2ème partie
Encore des boutons
Au temps des croisades
Grâce aux croisades(11me-13me siècle) l’art de fabriquer des boutons a été importé du Proche Orient. Quand on a pris l’habitude de porter des vêtements plus serrés autour de corps, le rôle des boutons devenait de plus en plus important. Au treizième siècle il devenait à la mode de porter de manches très étroites du poignet jusqu’au coude aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
Au début du quatorzième siècle il y avait des femmes voulant accentuer la taille. Les fabricants de boutons faisaient de bonnes affaires: on mettait au maximum 38 boutons sur le devant, 20 boutons à chaque manche, encore un autre sur le pli, autour de l’encolure, comme bijou….
Au treizième siècle les compétences des artisanats étaient fixées par le roi Louis Saint:
-la corne, l’os et l’ivoire étaient réservés aux fabricants de chapelets.
-les fabricants de boutons obtenaient les droits sur le cuivre, le laiton et les matériaux simples comme l’os et la corne.
-les orfèvres obtenaient les métaux précieux et le verre.
Mais cette règlementation ne rendait pas les choses claires. De simples boutons en bois ou en fer étaient couverts par une petite couche d’étoffe autour de laquelle on tressait d’une manière élégante, une technique nommée “passanterie”. Egalement le ‘démaquinage’, l’emploi d’un fil en argent ou en or, devenait de plus en plus connu et appliqué. Le cristal de roche et le marbre élaborés en mozaïque étaient appréciés mais la première place était reservée à l’or pour les boutons aussi bien que pour les bijoux.
Le roi, le numéro un, c’était avant tout l’orfèvre.
la Renaissance
Pendant la Renaissance et au début du seizième siècle des boutons avec de petites pierres décoraient les chapeaux, les corsages, les manches et les manteaux des dames et des messieurs aisés. Il s’agissait ici de petits boutons avec un fond en or ou en argent.
Au cours du quinzième siècle nos régions connaissaient une légère forme de développement industriel e.a. l’imprimerie . Egalement les premiers marchés qui commençaient à surgir çà et là et qui étaient organisés à l’occasion de fêtes religieuses faisaient que les manufactures de boutons pouvaient vendre leur marchandise à plus grande échelle.
Seizième siècle
La technique d’émailler connaît une relance au cours du seizième siècle. Cette technique, on la connaissait déjà au temps des anciens Grecs au quatorzième siècle avant J-C. On faisait fondre de l’émail pulvérisé ( de la poudre de verre éventuellement colorée) sur un plan plat. On peut y ajouter un dessin cloisonné ou une couleur à l’aide d’oxydes de métal (peinturer sur émail).
Au dix-septième siècle les boutons fixés aux manteaux des messieurs étaient habituellement petits et nombreux et donc aussi décoratifs que fonctionnels. Uniquement pour les hommes. Ces boutons étaient employés afin de fermer les vêtements de la manière que nous connaissons encore maintenant. Les femmes fermaient leurs vêtements avec des lacets, des rubans et de petits crochets.
Au dix-septième siècle
Jusqu’au dix-septième siècle les boutons étaient de vrais bijoux. La Reine écossaise Mary Stuart (1542-1567) possédait beaucoup de “boutons bijoux”. Lorsqu’elle fut décapitée à Londres en 1587 elle portait encore des boutons en jais et en perle en forme de petits glands.
Pour les collectionneurs les boutons les plus anciens ne restent que difficilement à trouver. Ce qu’on trouve encore plus facilement, ce sont les boutons hollandais en argent du dix-septième siècle. Ceux-ci étaient fixés au moyen d’une agrafe (un bâtonnet à travers un oeillet) et ainsi ils pouvaient servir pour des vêtements différents.
Dernier trimestre du dix-huitième siècle
A partir du dernier trimestre du dix-huitième siècle de grands boutons devenaient à la mode. Cette rage de grands boutons ornementaux durait plus ou moins jusqu’en 1815.
Les 35 années suivantes le bouton jouait un rôle plus fonctionnel et plus modeste bien que la qualité et le métier fussent inégalés. Les boutons étaient réservés aux hommes.
Au cours du dix-neuvième siècle et pendant la révolution industrielle de nouvelles matières apparaissaient et la production en grande série faisait son entrée ce qui apportait en même temps une qualité inférieure.
Influences japonaises
En 1854 les ports japonais étaient ouverts au commerce et on connaissait dans les années suivantes une vraie vague d’influences japonaises:
Satsuma: du porcelain avec un craquelé émaillé très spécial et avec de petits grains en or
-Peinture laquée japonaise ou chinoise: une résine naturelle qui avait du succès
-Importation du rouge vermillion
-De l’argent, de l’émail incrusté avec du nacre aux dessins orientaux. Cette influence durera jusqu’en 1960.
Reine Victoria
Après Louis XIV, le Roi Soleil, personne n’a eu un plus grand impact sur l’industrie de boutons que la Reine Victoria d’Angleterre.
Après la mort de son époux le Prince Albert en 1861, elle ne portait que des boutons en jais comme signe de deuil. Et cela pendant les 25 années suivantes. Ces boutons et bijoux étaient imités en verre noir ce qui était meilleur marché pour le peuple. Le verre était d’abord fondu et ensuite pressé en matrices de métal en beaucoup de dessins différents. On peut retrouver les mêmes modèles en métal et en verre coloré.
Des boutons avec images
C’est aussi la période des boutons avec des images d’opéras, de fables, de pièces de théâtre, de dessins d’enfant (Kate Greenaway), d’oiseaux, de fleurs …. et tout cela en mesures différentes.
A la fin du dix-neuvième siècle l’argenterie avait un succès agrandissant en Angleterre. De grands boutons en argent, tous fournis d’une pierre semi-précieuse, étaient choisis pour fermer les capes ou les manteaux. Ces “gay ninetees” sont très recherchés.
Art Nouveau Art Deco
Egalement pour les boutons datant de la période de l’Art Nouveau (1890-1920) on emploie non pas seulement de la corne, de la tortue, de l’émail et du verre mais aussi très fréquemment de l’argent contrairement à la période de l’Art Déco (1910-1949) où l’on utilise plus souvent du verre, de la matière synthétique et du métal poli.
L’année 1918 signifie pour les collectionneurs de boutons la limite entre les boutons anciens et modernes.
Boutons modernes
Concernant les boutons modernes on peut mentionner la parution des petits boutons de chemise que nous connaissons encore aujourd’hui.
Quelques styles éphémères:
-1940: verre transparent
-1920-1939 imitation en bois (Burwood en Syroco)
-1940-1950: bakélite en couleurs
-après la seconde guerre mondiale: verre coloré
-les années soixante: métal combiné avec matière synthétique
La Haute Couture
Dans la Haute Couture il y avait bien quelques stylistes qui ont crée, sur demande des Couturiers, à èchelle réduite, des boutons et des boucles. Quelques noms: Jean Clément, Jean Schlumberger, François Hugo, Lucien Weingott, Line Vautrin, Hélène Méchin. Monique Ogier, André Molco e.a.
Après, il y avait seulement encore une demande de boutons résistants au lavage et au sèche-linge, donc des boutons en plastique à deux ou quatre petits trous comme nous les rencontrons généralement sur nos vêtements.
Reférence :
1 ère partie
2ène partie partie Soit encore des boutons
Ecrit par Griet van Ranst: texte basé sur l ínformation de: The Big Book of Buttons, E. Hughes et M. Lester
Boutons: T. Gandouet
Buttons: N. Fink et M. Ditzler
Boutons: L. Allio
http://www.antiquebuttons.nl