« Lui n’a ni regret, ni amertume. Mais c’est vrai, il a fait l’objet
d’un lynchage permanent. Une violence dans les commentaires que l’on n’avait pas connue depuis la IIIe République finissante ou la guerre d’Algérie…» Voila ce que déclare Brice Hortefeux à propos de l’échec de Nicolas Sarkozy à l’élection Présidentielle.Ils sont rigolos, à droite ! Ils ont toujours des explications à tout : les commentaires sont violents,
maintenant. Ils étaient pourtant moins négatifs quand Jacques Chirac traitait Laurent Fabius de roquet, il y a bientôt trente ans.Je vais leur rappeler la campagne de 2007. Les commentaires avaient été moins violents ? Tout était organisé par la
presse et par la droite pour mettre un focus sur les divisions de la gauche et pour faire passer notre candidate pour une cruche.Je vais leur rappeler la campagne de 2002. Tout était organisé pour favoriser le sentiment d’insécurité, pour virer le
seul candidat sérieux, tellement sérieux qu’il en a loupé sa campagne d’ailleurs.Je vais leur rappeler le quinquennat de Nicolas Sarkozy qui a été d’une violence délirante avec l’organisation de débats
pour diviser les Français, pour taper sur des pans entiers de la population. Le seul bilan qu’on retiendra de cette période est la mise en avant du mot « stigmatiser » !Je vais aussi leur rappeler la dernière campagne et toute sa violence, en plus des discours de Nicolas Sarkozy, juste
deux ou trois exemples de la dernièère quinzaine : les propos de Madame Rosso-Debord contre Najat Vallaud-Belkacem, la présomption de légitime défense pour les policiers, le vrai travail,
…François Hollande a gagné aussi parce qu’il était le plus apaisant, le moins violent, …Pour la première fois de la cinquième République, le Président sortant n’est pas arrivé en tête au premier tour. On
pourrait rajouter : alors qu’il était le seul candidat significatif de son camp. Ce n’est pas la peine de chercher une raison dans la violence des commentaires : les électeurs, y
compris ceux de droite, on choisit quelqu’un d’autre au premier tour parce qu’ils ne voulaient plus de Nicolas Sarkozy et de la politique menée pendant cinq ans.Je propose un exercice à nos brillants analystes politiques pour leur samedi après midi : relire les communiqués de
presse du Parti Socialiste et de l’UMP depuis le 1er janvier pour vérifier qui était plus violent.Pour ma part, je vais rester antisarkozyste jusqu’en juin.Partageons mon
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