Magazine Le vin
Cette année, pas de sortie particulière, pas de grand restaurant programmé, juste un petit repas familial pour célébrer cet anniversaire "de transition", en attendant sans doute des jours meilleurs pour les 30 ans.
Avec une entrée apéritive, un Vouvray, le Mont 2006, domaine Huet : une robe jaune claire, sans trace d'évolution. Le nez est clairement marqué par des fragrances grillées, enveloppant une sensation de fleurs et blanches, de fruits blancs. C'est (déjà !) assez gras. En bouche, on retrouve cette sensation grasse, presque sur un équilibre demi-sec, à moins que le grillé (boisé ?) ne donne cette fausse impression. C'est malgré cela de très belle facture, crayeux à souhait, glycériné et sapide. Finale très longue, ronde et enveloppante. Un peu atypique par rapport à mes attentes mais très beau vin. Très Bien
Avec une côte de boeuf tout simplement, un Nuits-Saint-Georges, Premier cru les Rues de Chaux 2004, domaine Chicotot (carafé 3 heures) : une robe rouge-orangée assez évoluée. Un premier nez très tertiaire, feuilles mortes, humus, sous-bois humide et champignons. A l'aération, les fruits ressortent nettement : cerises et une pointe de cassis. L'attaque en bouche est franche, tellurique, une pointe d'amertume qui finalement donne une structure au vin (un effet millésime largement compensé par un bel équilibre en bouche). Demi-corps, sur des tannins fins, sur le végétal noble (cinnorhodon), apportant une suavité et une amertume noble en finale. Un peu vif peut-être, sans doute de courte garde ... mais la bouteille n'a pas survécu au repas, ce qui est un signe (et quand la "sainte femme" dit que le vin est superbe, on se tait, on acquiesce et on note, comme avec l'Homme mort !!!). Excellent
Pour finir, je me suis autorisé un Calvados, Roger Groult, Réserve ancestrale : ouffff, quel claque. C'est effectivement doux, presque comme une liqueur, avec une aromaticité intense et une finale interminableeeeeeeeeeeeeeeeee sur le tabac blond et les épices douces. Magnifique (je ne regrette pas l'achat de cette bouteille aux enchères par mon mandataire préféré, le toujours sémillant JP).
Bruno