genre: science fiction, space opera
année: 1973
durée: 1h20
L'histoire: Omer se retrouve téléporté malgré lui sur une planète mystérieuse, où il fait la connaissance de l'équipage de l'Enterprise. Mais bientôt, ce dernier est atteint par une étrange maladie, alors qu'un être hypnotiseur et polymorphe rôde...
La critique d'Alice In Oliver:
Humm.. Miam, miam ! Voilà une entrée en matière qui a le mérite de parfaitement résumer ce nanar à la sauce turque.
J'ai nommé Turkish Star Trek, réalisé par Hulki Saner en 1973. Pour ceux qui suivent régulièrement ce blog, ils connaissent forcément les nanars venus de Turquie. Pour mémoire, je renvoie à Turkish Star Wars, Turkish Rambo, Turkish Jaws, Turkish Exorcist et Turkish E.T.
Indéniablement, parmi ces productions fauchées, Turkish Star Wars reste le nanar absolu et le film le plus nul de toute l'histoire du cinéma.
Non, Turkish Star Trek n'est pas à la hauteur du long-métrage de Cetin Inanç. Toutefois, dans son genre, il reste une valeur sûre et parodie joyeusement la célèbre série américaine télévisée de l'époque.
En vérité, Turkish Star Trek est dénué de tout scénario compréhensible et repose avant tout sur les épaules de Sadri Alisik.
C'est un acteur très connu dans son pays, un comique dans la veine de Louis de Funès. Un Louis de Funès du pauvre en l'occurrence.
Pourtant, Sadri Alisik délivre une prestation rarement égalée au cinéma. Non pas qu'il soit bon (oh non !) mais sa performance nanardeuse dépasse toutes les espérances.
Pour cela, il est nécessaire de rappeler l'histoire, pour le moins stupide. Un être humain, Omer (Sadri Alisik), s'ennuie chez lui.
Il est à table et doit supporter des invités qui ne cessent de le questionner. Il prie alors le bon dieu pour être téléporté.
Contre toute attente, son voeu est exaucé et Omer se retrouve sur une planète hostile. Sur place, il fait alors connaissance de l'équipage de l'Enterprise.
A partir de là, bienvenue pour un festival de grand n'importe nawak ! Omer fait des blagues à Monsieur Spak, et non pas Spock, un sosie fauché de la version américaine, avec des oreilles pointues et surtout, en plastique.
Seul souci, et pas des moindres, Omer accumule les bourdes et se révèle particulièrement lourdingue. C'est très simple, c'est un véritable festival de la part de Sadri Alisik, qui balance des vannes pourries, insulte les ordinateurs de l'Enterprise et se retrouve confronté à un extraterrrestre sanguinaire.
Enfin... Sanguinaire... C'est vite dit ! En l'occurrence, il s'agit plutôt d'un acteur affublé d'un costume ridicule, probablement conçu au fond d'un grenier.
Quant aux décors, cette production fait avec les moyens du bord, soit trois francs six sous. Il faudra donc se contenter d'un immense désert, de deux ou trois grottes et de quelques séquences censées se dérouler dans un vaisseau spatial.
Sur ce dernier point, on a plutôt l'impression que les scènes sont tournées dans une sorte de garage.
Et puis, il y a aussi les effets spéciaux du film. Les séquences de téléportation sont à se pisser dessus ! Un vrai délice !
Sans compter tous ces petits détails qui font la différence, comme par exemple les portes automatiques du vaisseau spatial avec des bruitages "maison". En gros, on entend clairement quelqu'un imiter des "shwiiiiiiiit !!!" ou "schwoooouuuuuuf !!!" à tout bout de champ. Bref, du très lourd dans son genre !
Note: mais comment voulez-vous que je foute une note crédible à ça ???
Note nanardeuse: 18.5/20
Turkish Trek.