Trop vus, trop portés par tous et n’importe qui. Les percings, à la base, étaient portés que par les gothiques, les rockeurs, les artistes qui considèrent qu’un percing embellit le corps, ceux qui revendiquaient une appartenance à une “ethnie”. C’était un peu comme un mouvement, c’était de l’art.
Avant le percing, le tatouage était signe de rébellion ; puis, tout le monde s’y est mis, symbole de branchitude : votre maman, votre copine d’école, le jeune timide, le cadre dynamique, le vieux retraité. Bref, le côté “rock” et dark a laissé sa place à la mode.On a fait du tatouage au hénné sur la plage, puis on a adopté les décalcomanies. De nombreuses marques s’y sont mises. C’était devenu banal.
Le percing est arrivé. On l’a d’abord qualifié de dégouttant, puis d’artistique et enfin, il est devenu à son tour à la mode et porté tel un ornement commun afin de mettre en évidence un ventre plat. Beaucoup l’ont délaissé par la suite car devenu trop “ado”. Depuis, à part pour les puristes, le percing comme le tatouage sont devenu “has been” du point de vue de la mode car ils sont vus comme une tendance éphémère qui est désormais du passé. Je met un bon point pour ceux qui adoptent le total look tatouage, car j’adore.
Cependant, je vous vois déjà vous hérisser le poil mais, je précise que pour les puristes, le tatouage comme le percing relèvent plus d’un état d’esprit que d’une envie de suivre une mode qu’on ne comprendrait pas. La mode recherche donc l’innovation qui buzzera. On désire quelque chose d’inédit, de jolie et d’étrange. Les bagues d’oreille, si possible voyantes, expriment le côté bobo qui est en vous. Elles ont aussi ce côté artiste et jettent le classique aux oubliettes pour quelque chose de plus spectaculaire que l’on retrouvera pas chez tout le monde. En tout cas, pour l’instant.
Sophie Tagel
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