Drame
Film américain
Note globale: 13/20 ♥♥♥
Date de sortie: 23 mai 2012
Réalisateur: Walter Salles
Acteurs: Garrett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart
Durée: 2h20
Synopsis (Allociné) : Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.
Ce que j'ai pensé du film: "Sur la route" est présenté comme l'adaption du célèbre livre autobiographique de Jack Kerouac. N'ayant pas lu le roman, je ne peux donc juger le film que pour ce qu'il vaut, sans comparaison avec l'esprit de l'oeuvre originale. C'est Walter Salles, déjà réalisateur de "Carnets de voyage" qui nous rend sa copie.
L'essence de la liberté ou même celle du voyage qu'on pourrait attendre d'un "road movie" n'inspirent ici aucun véritablement sentiment d'évasion, aucune véritable quête. C'est plutôt une vision transgressive et épicurienne de la vie que le réalisateur met en avant, à travers la drogue, le sexe, mais surtout l'amitié qui relie les deux héros dans une relation très forte.
La réalisation est partagée entre l'enjeu littéraire du roman initial et l'ambition d'un film qui vit par lui même. En outre, la présence d'une voix off narrative, et celle de l'écrivain lui même, ajoute sur une surenchère légèrement vaniteuse.
L'action du film se déroule sur une échelle de temps relativement longue, cinq années qui se profilent selon des trajets dissolus sur le territoire américain, dont ne verra pas beaucoup la couleur. Les paysages sont très vite relégués au second plan. L'histoire fait davantage référence à des choix de vie, à des personnages constamment en mouvement, plutôt qu'à un véritable voyage au sens strict du terme. Les personnages conduisent ainsi leur vie sur un modèle assez dépravé, filmé avec une certaine esthétique, et un aspect vintage de la photographie.
Pour faire évoluer les personnages, le film est long, avec un rythme à répétitions. On ressort avec l'impression que le film a duré 4 heures, mais Garrett Hedlund l'histoire réussit à capter l'attention malgré tout. Walter Salles a le goût de diriger des acteurs plutôt charismatiques dans leur jeu et dans leur physique.
J'ai ressenti l'histoire comme une oeuvre centrée sur le thème du vagabondage, cherchant à définir le sens que l'on donne à la notion du "chez soi"; est-ce à travers un lieu ou à travers les personnes qui nous entourent? Le récit ne montre pas une philosophie très approfondie, mais l'aventure qui se déroule de fil en aiguille est suffisamment imprévisible pour se laisser séduire.
Une conduite en état d'ébriété sur les routes de la vie et de la jeunesse dans les années 50.
Réalisation: OOOOO
Scénario: OOOOO
Rythme: OOOOO
Acteurs: OOOOO
Emotion: OCOOO
Intéressant? Oui
Divertissant? Oui et non
3 bonnes raisons d'aller voir ce film au cinéma:
- sélectionné au Festival de Cannes
- pour l'ambiance sexe, drogue n' jazz
- pour la fascination suscité par le personnage de Dean, interprété par un Garrett Hedlund aussi viril dans la voix que dans le corps (haha)
3 bonnes raisons de quitter la salle avant le début du film:
- l'essence du voyage est peu présente
- un film long dans son ensemble... avec un côté no-histoire
- l'enjeu du film est assez flou et réducteur