Magazine Culture

Soliloques de Pierre-Alain Gasse

Par Jostein

soliloquesTitre : Soliloques

Auteur : Pierre-Alain Gasse

Editeur : Kirographaires

Nombre de pages : 156

Date de parution : mars 2012

Présentation de l'éditeur :

Quel rapport, direz-vous, peut-il bien y avoir entre un maître confronté à son chien, un conducteur face à une auto-stoppeuse bien jolie, un médecin d’ONG qui retrouve son amour de jeunesse, une veuve aux derniers jours de sa vie, un jeune criminel par amour et amitié, un punk en rupture de bans familiaux, un architecte rattrapé par le destin, un lâche confronté au handicap d’une jeune aveugle…?? Eh bien, à la diversité de ces situations répond une unité formelle?: dans chacune de ces nouvelles, l’auteur a tenté d’entrer dans la peau d’un personnage, qu’il a laissé s’exprimer. À trois reprises, il s’est agi de personnes connues, placées par l’adversité sous les feux de l’actualité. Qu’elles lui pardonnent cette liberté?! Enfin, il a repris la main, pour prolonger ou conclure ces “soliloques” dans le journal d’une jeune fille des années 70 et l’histoire d’un SDF, inspirée d’un fait divers.

Mon avis :

Ce qui m'a le plus marquée dans ce recueil de nouvelles, c'est l'aisance avec laquelle l'auteur se glisse dans la peau de son narrateur. Soliloques, ce sont treize nouvelles écrites à la première personne, des confessions d'un personnage. Mais que ce soit une jeune fille amoureuse, une vieille dame à l'agonie, un SDF, une prisonnière, un jeune de la rue, un fils abandonné, les sentiments paraissent toujours justes, pertinents. Chaque fois, je me suis fait la réflexion de la justesse de réaction.

Le style de l'auteur est d'une simplicité et d'une aisance qui donnent un ton de vérité supplémentaire. Certaines nouvelles ont des chutes inattendues comme pour Le journal secret d'Alexandra, In mémoriam, Le testament ou La fille qui dormait les yeux ouverts.

Ma nouvelle préférée est aussi la plus longue, Ad patres. Il y a tant d'émotions, de nostalgie dans les pensées de cette mamie affaiblie qui entre à l'hôpital. L'auteur alterne les pensées inquiètes de cette femme malade et ses souvenirs d'une vie, ses blessures d'enfant, de femme  et de mère. Là aussi, il y a une telle véracité dans la souffrance, la froideur de l'hôpital et la peine d'une famille que l'on est forcément ému.

En regroupant ces nouvelles écrites entre 1995 et 2010, l'auteur évoque les choses récurrentes de la vie comme l'amour, la filiation, le chômage, l'amitié mais aussi certains événements inattendus comme le coup de tête de Zidane lors de la coupe du monde de football en 2006, l'accident d'avion Charm El Cheik-Paris en 2004 ou l'emprisonnement d'une française  en Amérique du Sud.

Je recommande ce recueil de nouvelles pour son humanité, la véracité du ton et des sentiments exprimés. Plusieurs fois, j'ai pensé "oui, c'est tellement ça, c'est simplement vrai."

Je remercie 

CaptureTitreNB1
pour la découverte de cet auteur authentique.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jostein 443 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines