Un concert hors-circuit et confidentiel au Toogenblik, une majorité des habitués sont aux abonnés absents, l'assistance étant composée de quelques curieux et de relations des artistes appelés à se produire à Haren.
En l'absence de l'annonceur maison, le rôle est repris par la pédale, calme-toi Elio, d'accélération à double foyer, ze kid aus rockville: Mesdames, messieurs, je vous présente une grande artiste ( 1mètre 79!):
Lara face au micro, équipée d'une acoustique!
' Still loving you': une voix claire, classically trained, un phrasé jazzy.
Pas de bol , l'objet de sa passion ne semble pas partager ses élans amoureux!
Les gens heureux n'ont rien à raconter, c'est bien connu!
Salutations polyglottes et second titre 'We are creators', un effet de reverb envahissant gêne la belle Lara, Willy Moustache aux réglages!
William Butler Yeats mis en musique: 'Before the world was made', le poème ( repris par les Waterboys, Laïs ou Carla Bruni) d'abord récité, à la L Cohen, sur quelques accords de guitare, muera en folk mélodique, chanté d'un filet limpide.
Gracieux!
' You've got to pay the price' illustre un dialogue avec sa mère.
J'avais 18 ans , Mother, I can't bear this life no more, je dois voler de mes propres ailes, je sais... I will have to pay the price... du folk de facture classique, une voix légèrement zézayante: charming!
Ton mélancolique pour ' So little air', la châtelaine manquant d'air, locked in the castle!
Toujours l'amour, ses dilemmes... y-a-t-il quelque chose de plus ordinaire qu'une femme longing for a man.. 'I wanna see you again' même si you're all I dislike... tragédie intemporelle!
Desire and pain!
'Spoiled pride' sombre, sérieux, d'un romantisme gothique
Une nouvelle tirade lyrique que ton cerveau compare vocalement au travail de Clare Louise, puis une lente mélopée pour terminer par un détour par la mythologie grecque ' Little Artemis'.
Concert apprécié mais un léger reproche: une tendance à l'uniformité engendrant une impression de weariness, de Weltschmerz, ou de mal du siècle cher à Alfred de Musset!
C'est en 2009, que tu croises pour la première fois la route d' Erik Van den Broeck, au Muze ( Meise), le Kevin Coyne tribute, on a promis de ne pas mentionner la mésaventure vestimentaire que le Vlaamse baard et barde (Kappelle op den Bos) eut à subir lors de ce concert mémorable.
Après un single sorti il y a un petit temps, le stand merchandising de The Monotrol Kid s'enrichit d'un full CD: ' What about the Finches', le set de ce soir débute par une plage de cette collection: ' The devil song'.
Ce Jack Kerouac contemporain est de la trempe des pure singer-songwriters, pas d'artifice, une voix assurée, un jeu de guitare solide et des lyrics baignant dans la tradition rootsy folk.
Au jeu des rapprochements certains citent, dans le désordre, t'es pas obligé d'adhérer à 100% : REM ( oops) - Damie Rice ( re- oops!) - Smog ( +/- d'accord) - David Gray ( à la rigueur) - Luka Bloom ( vaguement) - Marl Lanegan ( ?) - Woody Guthrie ( ses pérénigrations aux quatre coins de l'univers sans doute...), on sera moins exotique, on citera l'inévitable Zim, Lee Clayton, Nick Drake parfois, Terry Lee Hale...
' Greenville' démarrant comme une ballade pour virer jeu nerveux, down-to-earth lyrics et quelques vagues résonances Donovan, pas le mellow Donovan , le cosmique!
Sur la plaque qui devrait être disponible en Asie, en juillet : ' The horse ride' .
Tu verras, un jour ce morceau servira de soundtrack pour un porno sud-coréen.
Le petit gars rêve peut-être, en tout cas sa chevauchée sent la poussière désertique et est aussi convaincante que le 'Horse with no name' d'America.
Superbe pièce!
' Little boy' non, cette chanson n'est pas dédiée au clergé belge, elle fait référence à la bombe A larguée sur Hiroshima en 1945.
Politically correct, annonce Erik qui nous la joue à la Tim Easton.
Place au catchy ' Seven times', suivi de 'Funeral Blues' also known as 'Stop all the clocks', le poème de W H Auden utilisé pour la bande sonore de 'Four Weddings and a Funeral' .
Nouvelle perle.
' Strange ways' is a high security jail in the UK, j'ai choisi ce titre car c'est en prison, en Allemagne, que j'ai appris à jouer de la guitare.
A bluesy one!
En 2009 je tournais en Germanie avec 2 singer-songwriters, des vrais, équipés d'une acoustique et d'un harmonica.
Me suis dit, faut que je me procure un mouth-harp pour faire plus sérieux, voici ' Dream' aux sonorités Dylan.
'Lament' aussi a sa petite histoire, je l'ai pondu en 5', le temps de réflexion qu'il m'a fallu lorsque je croisai une ex en me disant j'aurais pas dû la larguer, au bout de 300 secondes j'avais changé d'avis.
Girouette!
Une jolie ballade romantique pour celle que je n'ai pas encore rencontrée: ' Try', c'est ici que les spécialistes reniflent du Damien Rice, sans doute!
Lors d'un séjour en Irlande, je me trouvais dans le graveyard where Yeats is buried ( Drumcliffe, conté de Sligo), c'est là que j'ai imaginé ' So alike', une version rock ce soir!
La dernière est en fait ma première composition, ' Almost', c'était à une époque où le plus âgé d'entre vous tétait encore le sein de sa génitrice.
No comment!
Un uptempo agité, Richie Havens, me souffle un voisin, le Kid n'a jamais entendu parler de 'Freedom' ...
Un bis s'impose!
Pas avare, il en balancera trois: ' This man', harmonica/guitare/voice, prévu pour un prochain CD.
' Ballad for the mountain' qu'Ernest Hemingway eût adoré et 'Stone Skyway' pour ceux qui ne veulent pas faire des ricochets sur le lac de Lamartine!
65' de haut niveau.
Le 22 juin The Monotrol Kid se produit au T A G, passage Rogier à Bruxelles!