S'il y en a bien un qui est dégoûté de quitter New York, c'est Nain. Depuis que nous lui avons annoncé notre grand retour à Londres, Nain déprime et traîne derrière lui son blues en soupirant. Nous avons beau lui expliquer que nous ne possédons pas la Carte Verte Magique pour rester aux US ("Non mon chéri, on ne peut PAS acheter cette carte") et que Londres n'est finalement qu'un retour aux sources, rien n'y fait, il fait la gueule, il ne veut pas partir…Jusqu'à présent, nous avions accordé peu d'importance au soi-disant traumatisme que pouvait créer l'expatriation chez les Nains (et de toute façon, ils n'ont pas d'autre choix que de nous suivre dans nos déménagements successifs, du moins, s'ils souhaitent avoir de quoi bouffer dans leur assiette jusqu'à leur majorité).Premièrement parce qu'ils étaient trop jeunes pour réaliser ce qu'ils laissaient derrière eux mais surtout parce que je reste persuadée que les enfants s'adaptent mieux que leurs parents. Trop bien même...Certains futurs expatriés craignent que la barrière de la langue isolent leurs rejetons fraîchement débarqués de France alors qu'en fait, ce sont surtout les parents qui flippent de ne pas avoir un niveau d'anglais suffisamment bon pour s'intégrer. Les enfants au contraire trouvent toujours un moyen de communiquer pour jouer et faire des conneries ensemble même s'ils ne parlent pas la même langue. De même, autant les adultes doivent se sortir les doigts du cul pour rencontrer du monde et se faire de nouveaux amis, ce qui peut prendre de longs et pénibles mois en passant par différentes étapes avant de valider toute forme d'amitié : 1. L'événement social : un pince-fesses, une beuverie ou un dîner chez des amis en commun2. L'échange de mail puis de téléphone : étape très délicate où on ajoute une entrée à son carnet d'adresses sans pouvoir y mettre une catégorie3. Le friend request sur Facebook : là on ouvre en grand sa vie privée sans prendre la peine de la raconter de vive voix4. Le dîner en petit comité : qui doit obligatoirement finir en grosses blagues de cul si on veut passer à la dernière étape qui est :5. Le week-end entre potes où on découvre les côtés cachés de ses nouveaux copains mais qu'on apprend à mettre de côté tellement on s'en fout.Mais les enfants, eux, se lient d'amitié à la vie à la mort dès la première journée d'école. Ajoutez à cela les sleepovers, play-dates, anniversaires, picnics tous les week-ends, les nains ont finalement une vie sociale plus intense que la notre et j'ai souvent l'impression d'être la secrétaire qui gère l'agenda de Monsieur Nain.On applaudit leur faculté d'adaptation mais maintenant que l'on doit partir, j'ai le sentiment qu'ils ont finalement plus à perdre que nous.Pour Nain, New York est "la meilleure ville du monde"! Parce que dixit, on peut tout acheter, tout manger, les gens sont cools mais surtout, c'est la meilleure ville du monde car ses meilleurs copains sont là… Pourtant, ses meilleurs potes, d'ici l'année prochaine, ils se seront déjà tous barrés de New York!! Certains rentrent en France, d'autres suivent leurs parents vers des destinations plus exotiques et Nain commence à peine à saisir le concept de la vie d'expat qui consiste à voir les gens venir et partir tous les 3-5 ans. Le turnover est d'autant plus rude à New-York car les visas ne sont pas éternels…Mari et moi, on a bien compris le concept de notre retour à Londres: ce ne sont pas de bons potes de New-York que l'on quitte mais nos meilleurs amis que l'on va retrouver!Mais à quatre semaines de notre déménagement, je réalise jour après jour que l'aventure américaine se termine vraiment et que je dois abandonner toutes les opportunités de boulot qui se présentent au fur et à mesure que notre départ avance. Au final, le blues de Nain m'a envahie, et à la vue de notre agenda vide jusqu'à notre départ, j'ai le sentiment que nous allons partir de New York par la petite porte… pour rentrer en grande trombe à Londres!!!PAR PITIE, NE BOUGEZ PAS LES GARS : ON ARRIVE!!!
S'il y en a bien un qui est dégoûté de quitter New York, c'est Nain. Depuis que nous lui avons annoncé notre grand retour à Londres, Nain déprime et traîne derrière lui son blues en soupirant. Nous avons beau lui expliquer que nous ne possédons pas la Carte Verte Magique pour rester aux US ("Non mon chéri, on ne peut PAS acheter cette carte") et que Londres n'est finalement qu'un retour aux sources, rien n'y fait, il fait la gueule, il ne veut pas partir…Jusqu'à présent, nous avions accordé peu d'importance au soi-disant traumatisme que pouvait créer l'expatriation chez les Nains (et de toute façon, ils n'ont pas d'autre choix que de nous suivre dans nos déménagements successifs, du moins, s'ils souhaitent avoir de quoi bouffer dans leur assiette jusqu'à leur majorité).Premièrement parce qu'ils étaient trop jeunes pour réaliser ce qu'ils laissaient derrière eux mais surtout parce que je reste persuadée que les enfants s'adaptent mieux que leurs parents. Trop bien même...Certains futurs expatriés craignent que la barrière de la langue isolent leurs rejetons fraîchement débarqués de France alors qu'en fait, ce sont surtout les parents qui flippent de ne pas avoir un niveau d'anglais suffisamment bon pour s'intégrer. Les enfants au contraire trouvent toujours un moyen de communiquer pour jouer et faire des conneries ensemble même s'ils ne parlent pas la même langue. De même, autant les adultes doivent se sortir les doigts du cul pour rencontrer du monde et se faire de nouveaux amis, ce qui peut prendre de longs et pénibles mois en passant par différentes étapes avant de valider toute forme d'amitié : 1. L'événement social : un pince-fesses, une beuverie ou un dîner chez des amis en commun2. L'échange de mail puis de téléphone : étape très délicate où on ajoute une entrée à son carnet d'adresses sans pouvoir y mettre une catégorie3. Le friend request sur Facebook : là on ouvre en grand sa vie privée sans prendre la peine de la raconter de vive voix4. Le dîner en petit comité : qui doit obligatoirement finir en grosses blagues de cul si on veut passer à la dernière étape qui est :5. Le week-end entre potes où on découvre les côtés cachés de ses nouveaux copains mais qu'on apprend à mettre de côté tellement on s'en fout.Mais les enfants, eux, se lient d'amitié à la vie à la mort dès la première journée d'école. Ajoutez à cela les sleepovers, play-dates, anniversaires, picnics tous les week-ends, les nains ont finalement une vie sociale plus intense que la notre et j'ai souvent l'impression d'être la secrétaire qui gère l'agenda de Monsieur Nain.On applaudit leur faculté d'adaptation mais maintenant que l'on doit partir, j'ai le sentiment qu'ils ont finalement plus à perdre que nous.Pour Nain, New York est "la meilleure ville du monde"! Parce que dixit, on peut tout acheter, tout manger, les gens sont cools mais surtout, c'est la meilleure ville du monde car ses meilleurs copains sont là… Pourtant, ses meilleurs potes, d'ici l'année prochaine, ils se seront déjà tous barrés de New York!! Certains rentrent en France, d'autres suivent leurs parents vers des destinations plus exotiques et Nain commence à peine à saisir le concept de la vie d'expat qui consiste à voir les gens venir et partir tous les 3-5 ans. Le turnover est d'autant plus rude à New-York car les visas ne sont pas éternels…Mari et moi, on a bien compris le concept de notre retour à Londres: ce ne sont pas de bons potes de New-York que l'on quitte mais nos meilleurs amis que l'on va retrouver!Mais à quatre semaines de notre déménagement, je réalise jour après jour que l'aventure américaine se termine vraiment et que je dois abandonner toutes les opportunités de boulot qui se présentent au fur et à mesure que notre départ avance. Au final, le blues de Nain m'a envahie, et à la vue de notre agenda vide jusqu'à notre départ, j'ai le sentiment que nous allons partir de New York par la petite porte… pour rentrer en grande trombe à Londres!!!PAR PITIE, NE BOUGEZ PAS LES GARS : ON ARRIVE!!!