François Hollande est pour la croissance mais ne préconise aucune des mesures qui permettraient de la faire revenir. Docteur Jekyll ou Mister Hyde?
Un billet d’humeur de Guy Sorman.
Le même Président Hollande n’envisage aucun moyen de restaurer la croissance : il ne propose pas de libéraliser le droit du travail, il pousse à l’augmentation des coûts de production (pas de gaz français, plus de Smic, refus de fermer les usines obsolètes) en France et propose pour la Grèce plus de crédits. Or, le problème grec (et français et espagnol) n’est pas financier mais économique : il s’agit de l’économie la plus étatisée et réglementée en Europe, l’une des plus bureaucratiques de l’OCDE, paralysée par un secteur public gigantesque et déficitaire, en alliance avec une ploutocratie d’armateurs. Il est en Grèce plus difficile de créer une entreprise qu’au Maroc ou en Angola (cf. classement Heritage de la liberté économique) ; la Grèce est classée entre le Bénin et le Sénégal, la France est 57e.
On comprend qu’il est difficile pour Hollande de se réconcilier avec Hollande ; mais il devra choisir, entre le socialisme et la croissance.
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