“Bon débarras #PierreSalviac. Bravo à #RTL de n’avoir pas tergiversé. Assez des beaufs” R. Bachelot sur twitter
Dans l’infinie quête vers l’élimination du mal, la France, le 9 mai 2012 a fait un grand pas. P. Salviac chroniqueur sur RTL s’est fait lourder. La raison : un tweet sexiste à l’endroit de la future première “dame de France”, journaliste. Archétype du beauf, P. Salviac balance des insanités en croyant faire rire ses lecteurs. Il doit considérer que sa faible gouaille résonne comme du bon sens populaire. Entendre homophobie, sexisme, propos graveleux qui seraient les valeurs les mieux partagées d’une France des terroirs.
Journaliste, future première dame, femme de ménage. Tout est peut-être là. On pourra bien sûr noter l’empressement de RTL, media éminemment progressiste à purger ce contempteur de la dignité des femmes. Dont on sait qu’elles sont traitées équitablement sur cette antenne mais aussi dans tous les medias hexagonaux.
Or ce qui choque c’est la cible, pas le sujet. Foin de l’anti sexisme dans cette décision, il s’agit de devancer servilement les probables irritations de nouveaux maitres. De se fondre dans ce nouveau paysage et de montrer patte blanche, non pas par des mesures générales sur l’égalité, la dignité, la xénophobie, mais par des sacrifices bien ciblés.
S’il fallait débarrasser des ondes les indignes de la République propageant des propos de haine, de sexisme, de xénophobie, les chaines hexagonales se retrouverait face à un chantier colossal. Un plan social d’ampleur inégalée. En France on est payé et bien payé pour distiller la xénophobie ou le sexisme.
Car il est bon de rappeler que R. Ménard, E. Zemmour et autres I. Rioufol quotidiennement font le tour des plateaux pour y propager peu ou prou les mêmes thèses indignes. Mis au ban très symboliquement et fugitivement pour R. Ménard ou E. Zemmour, ils ont facilement retrouvé des mégaphones : Sexistes, homophobes, xénophobes. Et jusqu’ici sans licenciement, ni même admonestation.
Ainsi, voir le microcosme se lâcher sur un second couteau de la “beaufitude” serait risible, si cela n’était pathétique.
Vogelsong – 10 mai 2012 – Paris