Avez-vous vu, la semaine dernière, le documentaire terrifiant diffusé sur France 3 : La Shoah par balles révélant, sur la base des travaux opiniâtres de recherches d’un curé français, le père Desbois, les massacres à grande échelle perpétrés contre les juifs d’Ukraine par les nazis de 1941 à 1944 ?
Depuis le 27 novembre dernier, les 50 millions de documents relatifs aux persécutions des juifs par les nazis, sont ouverts à la recherche historique. Ces archives, réunies par les alliés au sortir de la seconde guerre mondiale et confiées en 1955 à la gestion du CICR permirent, par exemple, d’établir pendant des décennies des attestations destinées aux procédures d’indemnisation des familles de victimes. Le Service International de Recherches (SIR) est situé en Allemagne, à Bad-Arolsen.
La Commission internationale pour le Service International de Recherches (CISIR), où siègent l’Allemagne, la Belgique, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Grèce, la France, Israël, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Pologne, chapeautent les travaux des 340 employés du SIR qui patiemment poursuivent la numérisation du plus important fond de la mémoire de la Shoah. A terme, une copie digitalisée de la totalité des archives sera remise à chacun des Etats membres.
Beat Schweitzer, directeur général-adjoint du CICR est en charge depuis 18 mois du suivi de ce projet : beat-schweitzer-directeur-general-adjoint-du-cicr.1205518802.mp3