Résumé
« Résister, c’est la grande affaire. Résister à l’insignifiance ambiante, c’est déjà quelque chose, mais pour ne pas tomber dans le cynisme, qui est la maladie des gens intelligents, il faut savoir résister à l’argent et au découragement. »
Dans une vie encombrée de milliards d’images futiles et triviales, comment trouver la force de s’appliquer à voir, à voir derrière, à voir au-dessus des choses, à voir ce qui ne se voit pas du premier coup d’œil? Comment trouver le courage d’une juste colère, comment entretenir la volonté de s’approcher de la vérité, d’admirer la beauté, et comment, surtout, ne pas renoncer aux obligations qui fondent nos libertés? À ces questions, Bernard Émond offre des réponses qui opposent au vide qui nous menace l’irréductible présence des valeurs fondamentales de notre commune humanité
Avec ce recueil de textes touchants et intransigeants à la fois, Bernard Émond marche dans les pas du Pasolini des Écrits corsaires, tant par son esprit de sérieux que par son appel à la résistance.
L’auteur
Bernard Émond est né à Montréal en 1951. Après des études en anthropologie et un mémoire de maîtrise sur le cinéma ethnographique, il travaille pendant les années 1980 dans le Grand Nord canadien comme formateur à la télévision inuit. Il vient à la fiction avec La femme qui boit (2001) puis 20h17, rue Darling (2003). Puis il entreprend une trilogie sur les vertus théologales. Ce seront La neuvaine (2005), Contre toute espérance (2007) et La donation (2009).
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Commentaire de Carolle
Quel livre! Bernard Émond dit et écrit qu’il a trop d’images et trop de mots et pourtant moi je trouve difficilement les miens pour exprimer ce que j’ai ressenti en lisant son livre.
En tout premier lieu, il m’a été difficile de lire ce livre seule; j’aurais aimé, après réflexion de chaque texte, les discuter pour pouvoir les approfondir et préciser ma propre opinion.
Ses propos, touchants et profonds, ne m’ont pas laissée indifférente; au contraire, ils m’ont quelques fois déstabilisée. Ce livre m’a amenée à m’arrêter, à m’interroger sur mes croyances et plus encore, sur la manière dont je les vis. Il fait ressortir de belles valeurs humaines, sociales et spirituelles. De plus, il nous amène à voir la réalité de l’humain, de la société, et c’est alors que je ressentais de la tristesse et quelques fois aussi du désespoir. Comme j’avais vu quelques-uns de ses films, cela m’a permis de comprendre davantage les réflexions qu’il a ainsi voulu illustrer.
Un livre qui ne peut laisser indifférent et qu’on lit à petites doses.
Il y a trop d’images, de Bernard Émond , Éditions Lux, 2011, 126 pages