Magazine Culture

Je suis à vendre - c'est un scandale !

Par Thibault Malfoy


C'est bien gentil le changement, les réformes, la rupture... mais là je dis non !

Que cette vénérable institution qu'est le Magazine Littéraire décide de s'offrir un petit ravalement de façade, très bien ; que l'équipe rédactionnelle soit remaniée et aérée par l'arrivée de nouvelles signatures, encore mieux ; mais pourquoi (pourquoi ?!) fallait-il que l'épilogue du dossier mensuel sombre dans une faille du continuum littéraire ?

Chaque mois, j'avais droit à mon petit article signé Charles Dantzig, je commençais d'ailleurs le dossier par lui, pour être en terrain connu. Maintenant, ce sera sans lui : plus de terrain connu, plus de repères, je suis perdu. C'est un fait suffisamment grave pour motiver la résiliation de mon abonnement (même si maintenant mon statut d'abonné me permet de bénéficier d'avantages, et même de privilèges, n'ayons pas peur des mots, sur le site internet du magazine : articles exclusifs, textes d'auteurs inédits... mais mon épilogue ?).

Par ailleurs, consacrer une enquête aux blogs littéraires, c'est bien, mais quel est l'intérêt si c'est pour ne pas parler du mien ? Je cite néanmoins la conclusion, pertinente, de l'article d'Alexis Brocas :

« Cette blogosphère fourmille déjà de réseaux d'influence, tissés à force de liens virtuels, d'affinités réelles et de commentaires envoyés d'un biog l'autre. Or, en s'unissant, les blogueurs multiplient leur force de frappe (prescriptive), mais mettent du même coup en péril une partie de la crédibilité qu'ils ont gagnée pied à pied. Difficile en effet de livrer une critique négative d'un roman, quand on entretient depuis des années un dialogue avec son auteur par ailleurs blogueur... Difficile, c'est vrai, de résister aux cajoleries croissantes des attachées de presse des grandes maisons d'édition lorsqu'on a, comme de nombreux acteurs de la blogosphère, un manuscrit dans le tiroir et le désir impérieux de le voir imprimé... »

J'en profite ici pour rappeler que je suis d'une probité exemplaire et que j'en ai assez : je suis à vendre ! Attachée de presse, auteur wannabe, éditeur solitaire, n'hésitez plus à me contacter pour me corrompre, je prends tout : liquide, chèques, numéros de carte bleue, paiement en nature... Idem pour les services de presse : je les revendrai à Gibert.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Thibault Malfoy 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines