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REVIEW – La 3ème édition du Sonisphere en Suisse se déroulait cette année à Yverdon-les-Bains. Habitant la cité thermale, je ne pouvais pas manquer cet événement exceptionnel.
La venue de Metallica, Slayer et Mötörhead à Yverdon restera sans doute dans les mémoires de nombreuses personnes. Des groupes que l’on a autant écouté et vénéré par le passé et qui nous font l’honneur de venir chez nous, à la maison, c’est juste hallucinant. D’ailleurs, on s’est tous retrouvé. Les potes, les anciens, c’était un peu une grande réunion de famille avec quelques « guest » prestigieux. La ville d’Yverdon a fait un pari osé, en organisant cette manifestation au bord du lac, un endroit agréable où il ne s’était pas passé grand chose depuis Expo 02, mise à part peut-être Barbetech. Pari réussi, car à priori tout s’est bien déroulé et l’organisation était impeccable.
Entrons dans le vif du sujet avec le déroulement de la journée. Le temps d’arriver, de se désaltérer, d’admirer le site, le premier concert d’Eluveitie était terminé. Ils ont commencé tôt aussi… Bon, on a entendu la fin en arrivant et un mec nous a dit que c’était bien. On va le croire, même si perso, la cornemuse dans le metal n’a jamais été ma tasse de thé. Les Français de Gojira sont ensuite arrivés sur scène. Il faisait toujours beau, toujours chaud, on se désaltérait toujours et on a pu sentir la bonne énergie du groupe. Les frères Duplantier jouissent d’une excellente réputation dans le milieu metal, Joseph fait d’ailleurs partie du projet des frangins Cavalera (ex Sepultura). Un groupe à voir peut-être dans un endroit plus intimiste.
C’est ensuite le tour de Mastodon et c’est le seul problème à relever. On ne peut pas en vouloir au groupe américain, mais comment apprécier un concert qui n’a cessé d’être coupé par des problèmes techniques ? Les nombreuses coupures de jus ont malheureusement terni la prestation des musiciens qui ne garderont pas un souvenir impérissable du festival. Heureusement (pour nous) que tout est rentré dans l’ordre pour le concert de Slayer. Et quel concert ! A l’exception de deux chansons du dernier album, les pionniers du trash ont joué que des anciens titres. Une play-list mortel. "South of Heaven" en ouverture, "War Ensemble" un peu plus loin, "Mandatory Suicide" pour se faire plaisir et un final composé de "Dead Skin Mask", "Raining Blood" et "Angel of Death". Rien que ça ? Et oui, si on avait été vraiment gourmand on aurait souhaité "Season In The Abyss", mais ce n’est pas notre genre. On se serait presque cru dans le live de DECADE OF AGRESSION.
C’est ensuite au tour de ce bon vieux Lemmy d’entrer en scène. Un concert de Mötörhead attendu par de nombreux fans, Lemmy a toujours la cote chez les jeunes filles (et les plus vieilles). Que voulez-vous ? On est séducteur ou on ne l’est pas ! Un concert sans surprise, mais toujours autant rock n’roll avec aussi plusieurs titres à succès (Damage Case, Metropolis, Going To Brazil) et un final attendu : "Ace of Spades" et "Overkill". Oh yeah ! Lemmy redescend de scène, le soleil se couche gentiment derrière le Jura et le clou du spectacle peut enfin commencer.
Metallica, groupe heavy par excellence, des chiffres hallucinants, une notoriété à toute épreuve et Le Black Album dans son entier. Un album sorti il y a un peu plus de 20 ans qui a propulsé le groupe dans une autre catégorie. Plus de 25 millions de disques vendus, pour du metal, c’est difficile de faire mieux. Alors certes, le groupe s’est adouci avec ce disque qui est sans doute le plus abordable pour le commun des mortels. Les puristes citeront plus facilement les 3-4 premiers albums en référence (MASTER OF PUPPETS, AND JUSTICE FOR ALL ou encore KILL EM ALL), mais n’empêche que METALLICA (le vrai nom du Black Album) les a envoyé sur une autre planète. Et pour faire plaisir aux puristes que nous sommes, Metallica a envoyé la sauce dès le début avec "Hit The Lights", "Master of Puppets", et "For Whom The Bells Tolls". Encore deux titres (Fuel, Hell and Back) et voilà que les écrans annoncent l’arrivée du Black Album. Le disque est bel et bien joué en entier, mais à l’envers. C’est donc "The Struggle Within" qui lance l’histoire, suivi du magnifique "My Friend of Misery" (Beers, thanks) et ça recule, 10, 9, on arrive au slow, et oui, "Nothing Else Matters", 7, 6, "Wherever I May Room" (splendide!), 4, 3, 2…. et "Enter Sandman". Taaa na na na naaa…. avec le feu d’artifice et vas-y que je te fais un final d’enfer avant les rappels. Et pour clore cette belle soirée (f)estivale, "Blackened", "One" et "Seek And Destroy". Du lourd, du bon, du vieux, tout ce qu’on souhaitait pour finir cette journée entre hardeux. On ne remerciera jamais assez les organisateurs et la ville d’Yverdon pour ce concert « entre amis » et dorénavant les Rives du Lac pourront se targuer d’avoir reçu la crème du heavy metal.