Le trio habituel pour ce lunch musical: l'AB, Broodje Brussel et le Music Village, honnêtement garni pour accueillir Reena Riot!
Midi trente, le cérémonial d'usage, Isabelle et son mini-speech: elle fut finaliste du dernier Humo's Rock Rally, vous pouvez espérer une petite heure de no nonsense liedjes de haut niveau, voici Naomi Sijmons, alias Reena Riot!
L'ineffable Guy: elle est pas mal...
Effectivement la blonde Gantoise n'est pas du genre laideron, et musicalement elle a de qui tenir (it runs in the family): une maman guitariste et un papa, Fons Sijmons, bassiste des superstars uit Diest: The Scabs!
Dès le premier morceau ' Waitin'', que Naomi interprète a capella en battant des pieds et claquant des mains, l'assemblée a compris qu'elle va assister à un show pas banal.
She sings with her guts à la Janis Joplin, et quand elle entonne ...feel some kind of snake under my skin... tu trembles comme elle.
Secouante entrée en matière!
A l'acoustique ' Ancestors', au background bluesy .
Belle voix, profonde, vibrante: P J Harvey meets Bonnie Raitt!
Une première pour la chanson suivante que je dédie à une amie que son père n'a jamais voulu reconnaître, le mélancolique et poignant ' Trenches and field'.
Deuxième claque magistrale, une version époustouflante du 'Me & Bobby Mc Gee' de Kris Kristofferson .
Des frissons au bas de l'échine, Guy pleure dans sa Westmalle.
Superbe moment d'émotion intense.
Changement de cap, elle ramasse une Fender baptisée en 1948, ' Lost 'n found', du female blues sur fond de riffs agressifs.
La riot girl poursuit avec ' What this could be' un downtempo déchirant, paupières closes tu
peux visualiser celle qui bleeds from the heart... Sur le podium, Naomi murmure, s'époumone, tremble, vibre, grimace... le blues, elle le vit devant nos yeux ébahis.La suivante est dédiée à celui qui fut ma source d'inspiration, qui a quitté la Belgique pour aller s'établir chez Beatrix van Oranje Nassau, la playlist mentionne ' Dedicated', et tu penses à Cat Power, Shannon Wright ou Jessica Larabee de She Keeps Bees, du rootsy blues brut sans fioritures prétentieuses.
Le pugnace: ' The dog' ... I 've been a dog now, baby ..et le con a ignoré ce superbe et affectueux animal.
Si t'avais pas eu deux chats, t'étais prêt à adopter ce toutou racé.
A quiet one, ' Take a steer' démarre comme une tendre rêverie, le ton montera et la tension deviendra palpable lorsque la voix soutenue par des lignes métalliques, s'envolera vers des sommets extrêmes.
Le set régulier se termine par un cri d'amour ' I belong to you'.
Un double bis!
Een afscheidslied pour le gars ayant émigré aux Pays-Bas et à nouveau a capella, accompagnée par les battements du Village, l'incroyable ' Funkier than a mosquito's tweeter' d'Aline Bullock, enregistré par Ike & Tina Turner en 1970.
Une dernière décharge émotionnelle libératrice!
...I heard a whistle blow, and I heard somebody yell There's a riot going on...
In cell block number 9?
Non, au Music Village!