C’est le dilemme de l’AC Milan. Le club a certainement pris sa décision mais ne la communiquera pas. De là, toutes les fantaisies sont permises et la presse l’a bien compris. Il y a tout de même trois certitudes. La première est que Milan n’a pas (ou peu) d’argent à investir. La seconde est que tous les clubs riches se bousculent pour engager nos champions. La troisième et dernière certitude est que Milan restera compétitif. Quel chemin sera emprunté? Seuls Galliani & co le savent. Et nous? Patience, on le découvrira avec les faits…
Malheureusement, le club se fout complètement des tifosi et la communication doit uniquement donner une bonne image de l’AC Milan, sponsors obligent. Inutile, donc, de s’attendre à de la franchise et de l’honnêteté en reconnaissant le moment difficile traversé par le club et un mercato au rabais. Au moins cette année, on n’a pas droit à la farce Mister X ni à d’hypothétiques promesses. La situation est limpide : il faut réduire les couts, l’effectif et le nombre de blessés pour optimiser la gestion d’un groupe qui doit rester compétitif. L’objectif est de rester compétitif tout en gardant un oeil sur les finances. Pour cela, on peut compter sur Galliani, qui a construit pratiquement tout le Milan actuel de cette manière. On est loin des scénarios catastrophes annoncés dans la presse en envoyant les meilleurs joueurs aux quatre coins de l’Europe mais les dirigeants milanais réfléchissent tout de même à la meilleure solution pour renforcer l’équipe à moindre couts.
Concrètement, les dirigeants ont fait (ou font) face à un choix : soit conserver la quasi totalité de l’effectif en ajoutant quelques renforts low costs ou gratuits pour compléter l’équipe; soit vendre un ou plusieurs joueur(s) pour financer (il faut l’espérer…) le mercato. A en croire Galliani, la première solution semble avoir été choisie (et Ibra l’a plus ou moins confirmé) car parfois une équipe qui joue ensemble depuis quelques années, bien préparée et sans trop de blessés peut être plus efficace qu’une nouvelle équipe composée de joueurs ayants de « grands noms ». Le succès de la Juve l’a prouvé, pour gagner il faut surtout un groupe sain et motivé. Néanmoins, on ne peut pas être certains que Galliani joue vraiment carte sur table. Derrière les nombreuses rumeurs de mercato, n’y a-t-il pas un peu de vrai? Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu? L’administrateur délégué croise un peu trop souvent des dirigeants de clubs riches comme le PSG et Manchester City pour que ce soit seulement des « rencontres amicales ». Et si Milan avait finalement décidé de vendre un ou deux joueurs pour financer son mercato?
Milan ne peut pas se permettre de vendre tous ses grands joueurs mais la vente de un ou maximum deux joueurs est une hypothèse de plus en plus crédible, dans le but de renforcer l’équipe. Maintenant on l’a très bien compris : si Milan veut agir sur le mercato en entrée, il faut vendre. Si on s’en tient à la version officielle (et libre à vous de ne pas y croire), Thiago Silva et Ibrahimovic sont absolument blindés par l’AC Milan, bien que le Brésilien soit le plus réclamé et le joueur qui a le plus de valeur dans notre effectif. Barcelone, Manchester City et PSG sont prêts à faire des folies pour lui, jusqu’à proposer 50M d’euros. Contrairement à la situation de 2009 lors de la vente de Kakà, Milan n’a pas la nécessité de vendre pour rembourser des dettes. Celles-ci seront nettement réduites grâce à l’importante réduction de la masse salariale. Cependant, Milan est en difficulté économique et ne dispose d’aucune ressource pour se renforcer. Mais alors, qui sacrifier?
Une fois Thiago Silva et Ibrahimovic écartés, les candidats au sacrifice restants sont donc Boateng, Pato et Robinho, les trois autres joueurs qui ont une valeur marchande importante et qui ne font pas partie des top players énoncés par Galliani et Allegri qui ne cessent de répéter : « Les deux top players resteront. »Pato et Robinho ont plus ou moins été confirmés, sans trop d’insistance et il ne faut pas oublier que l’AC Milan était déjà à deux doigts (aucun rapport avec Barbara) de vendre Pato au PSG il y a à peine 6 mois. Quant à Boateng, le club ne s’exprime pas. Tous les trois ne sont donc pas considéré comme « top players » par les club. Il est difficile (et même impossible) de savoir si le club a choisi un joueur en particulier ou s’il attendra d’évaluer les différentes offres pour en retenir la plus intéressante.
Boateng est un joueur unique en son genre et semblerait avoir attiré l’attention de Manchester United et Real Madrid. Néanmoins, actuellement il ne semble y avoir rien de concret le concernant, si ce n’est de simples demandes d’informations sur le joueur à Galliani. Le Ghanéen s’est montré fondamental pour l’équipe d’Allegri mais a également passé beaucoup de temps à l’infirmerie. Boateng devient donc sacrifiable car il se place juste derrière les deux top players mais n’est jamais considéré comme tel par les dirigeants milanais. Lui, se considère comme tel et aurait réclamé un salaire deux fois plus élevés (5M). Impossible d’accepter sa requête après avoir vécu une saison décevante. Un froid s’est installé entre Boateng et Milan. Selon les rumeurs, sa vie extra sportive est assez mouvementée avec des sorties prolongées jusqu’aux petites heures. Si Galliani reçoit une offre d’au moins 20M, il pourrait y réfléchir. Comme Boateng est le seul milieu offensif de Milan, son remplaçant devrait forcément évoluer au même poste : cela pourrait alors être Ganso. Du poste pour poste mais avec un style très différent.
L’histoire entre Pato et Milan n’est plus la même depuis le mois de janvier, alors que le club (via Galliani) avait pratiquement conclu la vente du n° au PSG. La situation n’a jamais été éclaircie totalement même s’il semble que ce soit Berlusconi (le père) qui a bloqué l’opération car il ne la considérait pas comme intéressante du point de vue financier. Et là, on est loin de « l’histoire d’amour » racontée par le site officiel. Cela laisse penser que Pato n’était pas contraire à un transfert sous la Tour Eiffel. Leonardo et Ancelotti n’ont jamais lâché l’affaire et continuent à discuter avec Galliani, même si ce dernier affirme que Pato restera. La situation est d’autant plus compliquée puisque le Brésilien file le parfait amour avec Barbara Berlusconi, qui prend de plus en plus d’importance au sein de la société AC Milan. En cas de départ, Milan devrait de toute façon le remplacer par un attaquant, probablement un de Manchester City. En terme d’équipe, qu’aurait-on à y gagner dans ce cas?
Et enfin, il y a Robinho… probablement le meilleur choix possible puisqu’il a 28 ans, l’occasion pourrait ne plus se présenter et son rôle dans l’effectif est plus ambigu. Malaga serait apparemment prêt à offrit 20M pour l’acheter : avec déjà Pato, Cassano, El Shaarawy et Ibrahimovic en attaque, cet argent pourrait servir à rééquilibrer l’effectif en engageant un ou deux milieux de terrain. Sahin semble le plus accessible car le PSV et Strootman sont un peu trop gourmands. Il reste le premier choix de Milan mais contrairement au Turc du Real Madrid, cette opération exige un investissement immédiat et donc une vente. En d’autres termes, Sahin pourrait venir en prêt sans nécessairement vendre alors que Strootman est uniquement accessible en vendant un Rossonero. Cependant, Milan pourrait ne pas avoir le choix : il est beaucoup plus difficile de vendre Robinho que Pato ou même Boateng.
Milan n’a pas (ou très peu) d’argent à investir mais Berlusconi a donné son accord à Galliani de réinvestir l’éventuel argent encaissé par une ou plusieurs vente(s). C’est là qu’on note la différence entre les scénarios apocalyptiques qu’on lit un peu partout : si Milan vend, ce sera pour réinvestir. Reste à savoir ce que le club a choisi (ou choisira). Qui sait? Peut-être que Galliani explore toutes les pistes, calcule ce que pourrait rapporter la vente de chaque joueur et se renseigne sur les remplaçants, pour ensuite prendre une décision sur la stratégie à adopter : confirmer tout le monde et vivre un mercato zéro cost ou vendre (et qui?) pour investir? Tout le mercato de l’AC Milan dépend de la réponse. Qui vivra verra…
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