genre: drame
année: 1985
durée: 2h35
l'histoire: Dans les années 1900, Celie, une jeune femme noire du Sud des Etats-Unis, vit avec sa soeur Nettie et son père dans une plantation de coton. A 15 ans, elle est mariée à Albert, un homme qu'elle n'aime pas. Celui-ci la violente et la rabaisse. Séparée violemment de sa soeur par son mari, Celie finit par s'effacer totalement.
la critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, La Couleur Pourpre, réalisé par Steven Spielberg en 1985, est l'adaptation d'un roman éponyme d'Alice Walker.
Au niveau du casting, le film réunit Whoopi Goldberg, Danny Glover, Margaret Avery, Oprah Winfrey et Laurence Fishburne, ce dernier ayant un rôle très secondaire.
La Couleur Pourpre obtiendra un vif succès et remportera plusieurs récompenses: meilleur film, meilleure actrice pour Whoopi Goldberg et meilleure réalisation.
Pourtant, à sa sortie, le film fera le débat et suscitera une vive polémique. Certaines critiques n'apprécient pas qu'un cinéaste blanc et juif signe l'adaptation cinématographique d'un roman écrit par une femme noire, qui plus est, un livre traitant des populations noires aux Etats-Unis. Avec La Couleur Pourpre, Steven Spileberg délaisse le fantastique, la science fiction et l'aventure pour réaliser un drame poignant.
Visiblement, le cinéaste semble très concerné par son sujet. Pour l'anecdote, Tina Turner sera approchée pour jouer le rôle de Celie.
Mais la star déclinera l'invitation, cédant sa place à Whoopi Goldberg, qui connaîtra la gloire et la célébrité.
C'est sans aucun doute le meilleur film de sa carrière. Quant à Steven Spielberg, ce drame constitue un long-métrage à part dans sa filmographie.
En tout cas, La Couleur Pourpre peut se ranger parmi le top 10 de la filmo de Spielby. Pourtant, curieusement, ce n'est pas le film le plus souvent cité parmi les chefs d'oeuvres du cinéaste. Je renvoie à ce qui est écrit dans le second chapitre de cette chronique. Le fait qu'un blanc filme et s'intéresse à la vie des populations noires, choque les critiques et le public. En vérité, La Couleur Pourpre se concentre surtout sur l'histoire d'une femme, donc, Celie, à travers plusieurs décennies.
Plus que jamais, sa vie s'apparente à un vériable chemin de croix et à une lutte pour obtenir son indépendance.
A 15 ans, Celie est mariée de force à un homme violent, Albert (Danny Glover), qui la bat régulièrement et l'humilie en permanence.
Pourtant, la jeune femme trouve quelques moments de bonheur au côté de sa soeur, Nettie, qu'elle aime par dessus tout.
Mais un jour, Albert sépare les deux femmes. Celie s'enfonce alors dans un profond mutisme mais garde une profonde haine à l'égard de son époux.
Rassurez-vous, je n'en dirai pas davantage sur les suites de cette histoire. A partir de ces différents éléments, Steven Spileberg aborde plusieurs thématiques passionnantes. Plus que jamais, la vie de Celie s'apparente à une quête initiatique qui la fera passer du statut d'esclave et de femme soumise à une personne éprise de liberté et à la recherche de sa soeur tant aimée. Indéniablement, La Couleur Propre est un drame profondément féminin sur fond de conflits conjugaux, de communitarisme, d'intolérance et de racisme ambiant. Nul doute que ce petit bijou mériterait une meilleure analyse via plusieurs articles et/ou chroniques. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes sur Naveton Cinéma !
Note: 17.5/20
La Couleur Pourpre - Miss Celie's Blues