Marilyn Manson à Paris

Publié le 01 juin 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Parmi les carrières du “Shock Rock”, Marilyn Manson sut prendre le meilleur et l’adapter d’une manière post moderne, parvenant aussi loin que ses prédécesseurs, simplement avec son temps, les années 90. Pour comprendre le spectacle que propose Manson, bien sûr, il faut se souvenir d’Alice Cooper, Kiss, Ozzy Osbourne et David Bowie. Avec un son dérivé du punk, le glam et l’industriel, le premier groupe de Manson, appelé “Marilyn Manson and the Spooky Kids”, enregistra sa première démo dans les années 90. Bien avant de devenir le monstre dans tous les foyers des États-Unis, Marilyn Manson adoptait déjà des poses quelque peu aberrantes et des sujets obscures, avec une panoplie de couleur phosphorescente, maquillage à outrance et assez de vulgarité et de mauvais goût. Trent Reznor de Nine Inch Nails les a découvert, et a produit l’album “Antichrist Superstar”, qui a fait que toutes les ménagères de l’Amérique du Nord, détestent cette nouvelle version d’Alice Cooper androgyne, toxicomane, et prêt à brûler tous les bibles imaginables pour vendre plus de disques.

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Avec leur disque suivant, “Mechanical Animals”, les références à David Bowie, Roxy Music et au glam rock asexué des années 70 continuèrent, démontrant ainsi que dans le rock, l’histoire aussi se répète et que le public oublie d’une génération à une autre. Marilyn Manson continua en exploitant toute la frénésie médiatique autour de lui, de mythes comme celui qui raconte qu’il se serait retiré deux côtes pour pouvoir se faire lui-même une fellation ou encore de ses relations avec le Satanisme et le monde des ténèbres. Les États-Unis ont dû faire face à l’expression ultime de tous les fétichismes, mises en scènes, peurs et moyens de faire de l’argent combinés en un seul personnage. L’album suivant, qui compléta sa trilogie conceptuelle de l’horreur fut “Holy Wood”, où Manson poursuit son exploration en territoire morbide, dénonçant cette fois la bassesse du monde des stars de Californie et l’industrie de laquelle lui-même se nourrit.

Dès lors et jusqu’à aujourd’hui, quelques disques en plus, poursuites pour atteinte à la morale publique, divorces, liaisons avec des actrices de porno, drogues et rock gothique, ont fait que ce personnage inévitable des années 90 se maintienne à flot, proche de tous les médias de masse. “Born Villain” est sa nouvelle production qui nous montre un Manson en eaux autant troubles que fraîches, essayant de sauver sa musique du trépidant monde pop dans lequel nous vivons accrocher sans jamais arriver nulle part. Que Lady Gaga ait un album appelé “Born This Way” et que Manson revienne avec “Born Villain” n’est pas une coïncidence. Parois, Manson ne s’est plaint que Lady Gaga copiait tout ce qu’il avait prévu. L’histoire se répète, d’une manière différente. Plus de Manson, ici: http://marilynmanson.com/

Alexa Ray