Faux tract de Mélenchon : les sales méthodes du FN

Publié le 01 juin 2012 par Jeunegarde

Si je ne suis pas farouchement convaincu que Jean-Luc Mélenchon ait eu raison de se présenter aux élections législatives à Hénin-Beaumont contre Marine Le Pen, on ne peut que dénoncer une fois de plus les méthodes du FN pour faire parler de lui… Nouvel exemple en date, ce tract distribué par de faux militants du front de gauche (mais vrais militants frontistes) à l’effigie du leader du Front de gauche.

Un tract donc, où l’on peut voir le visage du candidat Front de gauche sur fond vert et blanc, les couleurs de l’islam, accompagné d’une phrase tirée de son discours tenu le 14 avril à Marseille : « Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb. » En dessous, un slogan en français et en arabe : « Votons Mélenchon ! »

Risque d’inéligibilité de Marine Le Pen ?

Assumé et revendiqué, Marine Le Pen prévient déjà qu’il y en aura un second la semaine prochaine ! « L’idée, c’était de faire le buzz et de remettre le sujet de l’immigration au centre de la campagne. Ça a très bien réussi. J’assume complètement cette opération que je ne trouve pas du tout déloyale, et politiquement efficace ».

Malgré la plainte déposée par le Front de gauche, le FN ne semble pas effrayé par une menace d’inéligibilité. « Elle n’est encourue qu’en cas de fraude, notamment financière, mais cela ne s’applique pas ici », estime en effet Philippe Buteau, un avocat spécialisé en droit électoral. Ce que la candidate frontiste risque bien, en revanche, c’est de voir son élection invalidée. Mais seulement dans certaines conditions, détaille un autre juriste : « En cas de faible écart entre les candidats, comme c’est souvent le cas lors d’élections législatives, la justice examine les manœuvres susceptibles d’influencer les électeurs. »

Sauf que le droit tient compte du délai. Comme le résume ce même avocat : « Si on a le temps de répondre, de se défendre et d’expliquer aux électeurs ce qui s’est passé, la justice estime qu’il n’y a pas eu de réelle influence. Nous avons déjà vu des affaires similaires deux jours avant le scrutin, et le juge a estimé que le délai était suffisant. Dans la mesure où Jean-Luc Mélenchon a pu répondre de manière proportionnée et a donné sa version des faits, Marine Le Pen ne risque rien.« 

La patronne du FN a pris soin d’inscrire le budget de la conception des faux tracts dans ses comptes de campagne, ce qui signifie donc qu’elle ne peut être accusée d’une quelconque fraude financière, sauf en cas d’irrégularité démontrée par la Commission, ni de diffamation. Que peuvent donc plaider les avocats de Jean-Luc Mélenchon ? Le fait d’avoir engagé des dépenses en faveur d’un candidat sans son accord, ce qui est interdit par l’article L 113-1 du Code électoral. Montant de l’infraction : 3 750 euros. Maximum.

(Source Métro)


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