" Fadela Amara, pro-gay | Accueil | La semaine Sainte avec les Chrétiens d'Irak "
19 mars 2008
Affaire Sébire : réaction de Mgr Gilbert Aubry
L'évêque de la Réunion répond à une journaliste :
L'Église est particulièrement sensible à la souffrance humaine. Elle cherche toujours à accompagner les personnes qui souffrent ainsi que leurs familles tant dans une démarche de solidarité humaine que de foi. Au-delà de la mort, le Christ nous conduit à la vie éternelle si nous cherchons à avoir une vie droite.
" L'Église a toujours considéré l'euthanasie et le suicide comme des péchés graves car seul Dieu est Maître de la vie et de la mort. Elle ne pourra jamais accepter l'éventualité de l'euthanasie, du droit de donner la mort ou de la demander pour soi. Elle n'accepte pas non plus l'acharnement thérapeutique et l'utilisation de procédures médicales disproportionnées sachant que l'issue fatale est proche. [...] Le suicide est objectivement un péché, mais il faut toujours distinguer la personne de son acte. L'acte est toujours grave, mais il peut y avoir de très nombreuses circonstances liées à différentes souffrances qui diminuent la responsabilité de la personne. C'est pourquoi il ne faut jamais juger les personnes ni désespérer du salut accordé par Dieu à ces personnes. Il est important de bien prier pour elles surtout en faisant célébrer des messes à leur intention. [...]
Devant la souffrance il est difficile de dire quelque chose. Dans l'Évangile nous voyons Jésus s'émouvoir devant les malades et même pleurer devant le tombeau de son ami Lazare. Mais au-delà de l'émotion, il nous demande de nous tourner vers la Croix et croire qu'il est la Résurrection et la Vie. À partir de ce moment-là, le chrétien réfléchit sur le sens de sa vie en relation avec la Passion du Christ. Il est invité à se soigner, à offrir ses souffrances en les supportant patiemment pour son salut et celui du monde. D'une manière ou d'une autre, souffrir sans une transfiguration possible de la souffrance est une épreuve insupportable et dénuée de sens. [...]
Le grand conseil qu'un prêtre peut donner est celui d'entourer le malade par la présence, de redoubler d'affection envers lui et de prier. Trop de malades sont seuls et sans visite de la part de leurs familles et de leurs proches, pour ne pas dire abandonnés sur leur lit d'hôpital. La souffrance la plus grande est généralement l'abandon affectif des siens, ce qui rend la souffrance physique terrible et enlève l'envie de vivre. [...]
La plus grande aide que l'on puisse apporter n'est pas de faire mourir, mais d'aider humainement et spirituellement à mourir en paix avec soi-même, avec les autres et avec Dieu. Quelque soit le souhait du malade, il n'est jamais permis de participer à un acte intrinsèquement mauvais comme celui de donner la mort. Je ne juge pas ces personnes, mais un jour il faudra mourir à notre tour et rendre des comptes à Dieu. Le chrétien, quant à lui, doit aider le malade à se préparer à faire une " bonne mort " en union avec la Passion et la Résurrection de Jésus. La réception des derniers sacrements lui sera d'un très grand réconfort. Le personnel médical fait un travail merveilleux pour diminuer la souffrance, mais cela doit se conjuguer avec le soutien des proches parents et amis."
Michel Janva (merci à +F)
Posté le 19 mars 2008 à 08h39 par Michel Janva | Catégorie(s): Culture de mort : Euthanasie
Commentaires
Grand Merci Père !
Rédigé par : Nathalie | 19 mar 2008 09:17:36
Magnifique exégèse que ces mots de Monseigneur Aubry.
En auriez-vous la source SVP ?
[Texte transmis par l'évêché, à paraître demain dans un journal local. MJ]
Rédigé par : Pitch | 19 mar 2008 11:35:19