Auteurs : Marc Cantin et Isabel
Editeur : Nathan
Prix : 7 €
Résumé :
Azami vit depuis toujours avec sa grand-mère un peu sorcière au pied du mont Kaïdo. Et voilà que son père lui propose de l'emmener en vacances à Paris ! Pour la jeune Japonaise, c'est le choc des cultures. Ses habits d'enfant sage forment un drôle de contraste avec les cheveux verts de Myo, l'adolescente qui l'accueille. En plus, Myo se montre détestable avec elle. Son petit ami Joan, en revanche, est bien charmant ...
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Ma chronique sera assez courte, comme l'est ce petit livre, mais ne sera malheureusement pas super emballée, étant donné que je ne fais clairement pas partie du public ciblé.
Vu la taille du livre, il n'est pas évident de le résumer sans en raconter la moitié.
Attention, ce n'est pas un mal en soi. L'histoire, ici, est condensée, mais au fond, rien ne manque !
Azami a 15 ans et est une jeune japonaise respectueuse et sage, ayant toujours fait preuve d'amour et d'obéissance envers sa grand-mère qui l'élève depuis toute petite.
Quand elle a l'occasion d'aller en France pour des vacances, en compagnie de son père, elle saute sur l'occasion, bien qu'elle soit très nerveuse à l'idée de ce choc culturel.
Rien ne sera simple pour la pauvre Azami, qui non seulement va découvrir que Myo, la fille de la famille chez qui elle loge, est une vraie peste, mais en plus que sa grand-mère l'a fait suivre par un yôkai, un esprit familier, pour veiller sur elle !
Déjà peu sûre d'elle, et face à des mentalités complètement différentes de la sienne, Azami va avoir bien du mal à se faire à la vie parisienne ...
En lisant ce récit, j'avais un peu l'impression de voir une promotion du Japon.
Au Japon, les jeunes sont mieux élevés. Les gens sont plus polis et respectueux. Tout le monde est plus calme et il n'y a jamais de débordement. Tout le monde est sage et serein.
Ça part d'une belle intention, et c'est aussi une façon de montrer aux jeunes lecteurs d'autres aspect de ce pays qu'au travers de mangas.
Mais bon, il y avait énormément de comparaison France/Japon, et bien que ne vivant dans aucun de ces deux pays, j'ai trouvé la manoeuvre assez maladroite. On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable, et on avait l'impression ici que les auteurs disaient, en gros, "tout est mieux au Japon, surtout les gens".
Mouais, bof, pas convaincue par le message.
Après, il faut dire ce qui est, c'est un roman clairement axé jeunesse, et autant pour les personnages, l'histoire en elle-même ou son ton, je me suis sentie vraiment bien trop vieille que pour l'apprécier réellement.
C'est un petit conte contemporain mignon, avec une micro couche de magie grâce à la présence du petit yôkai, un brin de romance et une bonne tartine de morale et de bons sentiments cachés dans une histoire d'amitié internationale, prônant l'ouverture d'esprit et tout le tremblement.
Alors, oui, bien sûr, c'est adorable, c'est pas mal pensé et les jeunes lecteurs adoreront sûrement suivre Azami qui découvre plein de nouvelles choses (ville, gens, émotions, ...). Mais je ne crois pas que les lecteurs plus âgés y trouveront leur compte.
On sait dès le début comment cela va se terminer, il n'y a pas vraiment de surprises et le tout a un côté fleur bleu un peu gnangnan, doté d'une ultime happy end où tout le monde est heureux, qui a fait grincer mon côté cynique et blasé.
Il n'y a pas vraiment d'originalité et l'histoire contient beaucoup de clichés.
Un livre sûrement à réserver principalement à la nouvelle génération, à qui le côté japonais du livre plaira sûrement beaucoup. Ou aux plus grands qui n'ont pas peur de lire du déjà-vu mignonnet un peu innocent.
Mille merci quand même à Nathan pour cette découverte qui sortira chez votre libraire ce 7 juin.