NI « Super Nanny », ni « Mary Poppins », une nanny est une jeune fille de bonne famille qui lie avec la famille qui l’emploie en qualité de nounou une relation de confiance pour de longues années. La coutume veut qu’une nanny choisisse comme enfants d’honneur à son mariage ses anciens protégés et demeure par la suite une proche de la famille ! Bien que traditionnel, le métier de nanny n’aurait rien de vieillot.
Nanny, un métier d’avenir…
En Grande-Bretagne, où les crèches sont rares et les écoles maternelles inexistantes, les parents sont obligés de trouver un mode de garde durable, si la mère n’est pas au foyer. D’où l’utilité des nannies dont la demande a explosé au cours de la décennie passée chez les familles issues de l’upper middle class (couche supérieure des classes moyennes). Car offrir a ses enfants les compétences d’une professionnelle de la petite enfance coûte cher !
Les nannies d’aujourd’hui sont donc très bien payées -entre 600 et 1000 euros par semaine, dit-on- et bénéficient d’avantages en nature comme le logement, le prêt d’une belle voiture, des déplacements internationaux pour suivre la famille.
Les jeunes nannies se sont souvent formées pendant deux ans après leur bac au Norland College de Londres, la plus célèbre des écoles de nannies, à l’emblématique uniforme, robe beige et chapeau marron. Les voies pour accéder au métier de nanny sont multiples : on peut aussi bien justifier d’une formation d’infirmière et d’expérience professionnelle au contact des enfants. C’est ensuite au tour d’agence de recrutement spécialisées de faire leur choix dans les candidatures et le lien entre la famille et la nanny.
Nanny, une profession en constante évolution…
En plus du prestige et du salaire confortable, malgré la disponibilité, la patience et l’expertise en puériculture que son métier exige, une nanny peut, comme par le passé, espérer une carrière internationale. De riches familles françaises, russes ou saoudiennes sont prêtes à payer le prix fort pour que leurs enfants bénéficient d’une excellente éducation et d’un accès au bilinguisme.
Il faut aussi souligner que le métier est doucement en train de se masculiniser, avec 5% de nannies hommes appelés « mannies ».
Quant à la relation fusionnelle nanny-famille, elle évoluerait vers une prise de distances, crise oblige : pour des questions de praticité et de finances, les employeurs seraient parfois amenés à se partager la même nanny, cumulant donc les temps partiels. Cette dernière aurait profité de ces dernières années pour se débarrasser de son uniforme, peu pratique pour courir d’une activité à l’autre avec les enfants dont elle a la charge. Les nounous du deuxième millénaires seraient plutôt reconnaissables à leurs vêtements confortables et siglés !
F.A
Source : Figaro Magazine, site du Norland College de Londres