A la suite des pressions internationales, le Japon a décidé de baisser considérablement ses importations de pétrole iranien, pour sanctionner la politique nucléaire de Téhéran. En avril 2012, l’économie nippone a importé 65% de pétrole iranien de moins que lors du même mois de l’année précédente.
Le 30 mai, le ministère des Finances japonais a publié un rapport où il précise que le pays a importé 118 450 barils de pétrole iranien par jour en avril 2012, ce qui représente une baisse de 65,5% par rapport aux importations d’avril 2011.
Le Japon est l’un des principaux clients de l’Iran en matière de pétrole, comme la Chine, l’Inde et l’Union européenne qui s’est, pour sa part, engagée à ne plus acheter de pétrole à Téhéran à partir de juillet 2012. En 2011, 8,8% des importations de pétrole au Japon provenaient de l’Iran. En mars 2012, le japon s’était engagé auprès de la communauté internationale, et surtout des États-Unis, à « diminuer considérablement » ses importations pétrolières iraniennes.
Depuis Fukushima, le Japon est privé de ses 50 réacteurs nucléaires arrêtés pour cause de sécurité. Le pays est donc totalement dépendant des énergies fossiles pour répondre aux besoin en électricité de ses habitants. Afin de trouver une solution à ce problème, Koichiro Gemba, ministre japonais des Affaires étrangères, s’était rendu en janvier 2012 dans les pays susceptibles de répondre à ces besoins pétroliers à la place de l’Iran. Le dirigeant avait ainsi visité la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis.
De son côté, l’Iran, par le biais de la Compagnie nationale du pétrole iranien (NIOC) a nié, début mai, avoir connu une chute de ses exportations de pétrole vers le Japon et la Chine.