L’étrange combat Copé / Fillon

La semaine dernière, Fillon s’en est pris à Copé : il lui dénie le rôle de dauphin de Sarkozy. Il revendique sa part du gâteau. Non son héritage politique, mais il veut jouer un rôle majeur dans les années à venir.

Hier, Copé s’en est pris à son tour à Fillon : il le traite d’héritier, dans le sens où Fillon a récupéré une circonscription dans la Sarthe, de son mentor d’il y a 30 ans. Et parce que Filion s’autoproclame député d’une circonscription parisienne acquise à la droite.

C’est deux-là se battent donc sur le terrain médiatique uniquement par rapport à leurs trajectoires et destins personnels.

C’est curieux car politiquement ils sont si différents.

Comme disait justement Fillon, mais la presse en a peu parlé, on ne peut faire du sarkozysme sans Sarkozy. Or Copé c’est du sarkozysme sans Sarkozy. Et c’est une droite dont la France ne veut plus.

Fillon lui incarne la droite d’avant le sarkozysme. On peut ne pas aimer Fillon, on peut lui reprocher un certain sectarisme dans ses attaques contre ses opposants, mais il incarne bien quand même une forme de gaullisme social.

Copé et Fillon ont donc des propositions très différentes à offrir aux Français. Pourquoi se cantonnent-ils dans des querelles politiciennes ?

Ils aspirent aux plus hautes fonctions de l’État. Mais se comportent étrangement comme des seconds couteaux…