L’imprimante 3D : le plus grand péril pour la Chine

Publié le 31 mai 2012 par Copeau @Contrepoints

Aujourd’hui, j’ai assisté pour la pre­mière fois à une démons­tra­tion d’imprimante 3D. Cette tech­no­lo­gie, bien que per­fec­tible, risque bien de révo­lu­tion­ner le monde.

Par Frédéric Wauters, depuis Bruxelles, Belgique.
L’événement était orga­nisé par Ramon Sua­rez, fon­da­teur du Beta­co­work, l’espace de cowor­king le plus hype du Sud-Est de Bruxelles. Joren de Wach­ter, spé­cia­liste de la propriété intel­lec­tuelle et membre du Beta­co­work, a acquis tout récem­ment une petite impri­mante 3D qui imprime des objets en plastique.

À pre­mière vue, tout semble très expé­ri­men­tal. Et d’une cer­taine manière, l’est encore. C’est un modèle de base, que Joren a acheté pour se fami­lia­ri­ser avec la tech­no­lo­gie et mieux com­prendre à la fois ses pos­si­bi­li­tés et ses limi­ta­tions. Mais si l’imprimante présen­tée fonc­tionne avec du bio­plas­tique, d’autres modèles plus sophis­ti­qués uti­lisent métaux, plas­tiques, céra­miques et même… chocolat !

À chaque fois, le prin­cipe est iden­tique: l’imprimante imprime « couche par couche » un objet dont le « plan » en trois dimen­sions lui est trans­féré par l’ordinateur. Le sys­tème pré­senté est encore rela­ti­ve­ment pri­mi­tif, et il est donc pos­sible de dis­tin­guer faci­le­ment les dif­fé­rentes « couches ».

Les modèles plus per­fec­tion­nés ont déjà éliminé ce défaut, et fonc­tionnent avec des couches plus fines et un rendu final plus « lisse ». Si elles sont déjà cou­ram­ment uti­li­sées dans l’industrie pour fabri­quer des pro­to­types, ces impri­mantes 3D connaî­tront d’ici quelques années leurs pre­miers usages com­mer­ciaux. Pour Joren, l’application la plus immé­diate sera cer­tai­ne­ment la fabri­ca­tion à la demande de pièces déta­chées dans les garages auto­mo­biles. Rien que ce petit exemple donne une idée de la révo­lu­tion qu’amènera l’impression 3D : plus besoin pour les garages de sto­cker un nombre important de pièces déta­chées, il suf­fira de les impri­mer à la demande. Plus de dif­fi­cul­tés, non plus, pour se pro­cu­rer des pièces pour des véhi­cules plus anciens : il suf­fira de télé­char­ger le plan 3D adé­quat et de lan­cer l’impression.

Autre avan­tage non négli­geable : plus besoin de pro­duire d’énormes séries de pièces pour atteindre un coût à la pièce accep­table. Le coût de pro­duc­tion le plus bas est atteint dès la pre­mière pièce. « À terme, cette nou­velle méthode de pro­duc­tion menace direc­te­ment les pro­duc­teurs low-costs chi­nois », estime en tout cas Joren de Wachter.

Quoi qu’il en soit, l’imprimante en action a un petit côté « bri­co­lage futu­riste », avec un bruit du plus bel effet. Jugez-en plu­tôt…

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