Homard au beurre d’ail, flambé au whisky
La saison des homards bat son plein depuis fin avril et on ne s’en plaint pas. On en fait même une orgie et on le consomme en testant plein de recettes.
J’ai acheté six homards bien vivants, oui je sais il vaut mieux, mort ils ne sont plus frais, mais là, ils sont vivants et féroces. Si, voyez comme il me regarde, ça fait peur non ?
Mes combattants, ils ont les pâtes attachés, pleines de dents acérées comme des scies, si, enfin ça pique et peut pincer très fort et puis ils en ont deux des pinces tenues par des élastiques… bleus, on est moderne ou on l’est pas.
Animal dangereux sans l’élastique.
Conseil de spécialiste
“Retire l’élastique avant la cuisson, ça donne du goût au homard et pas du bon !”.
J’opine du chef, j’acquiesce. Bien reçu ! Sauf qu’après seule dans ma cuisine devant ma marmite d’eau bouillante, avec mes guerriers dans l’évier, je me remémore la manoeuvre :
“Tu prends le homard par une pince, tu bloques en formant une pince avec ta main (ça commence à faire beaucoup de pinces), tu retires le premier élastique, sans lâcher la pince maintenant libre de te couper le bras. Tu bloques l’autre pince (avec la même main) et tu ôtes l’autre élastique, là tu peux plonger la bête dans la bassine.”
Prête pour le combat, pince contre pince, je le pends par un bras au bout du mien… il me regarde. Je le retourne pour qu’il me tourne le dos… il continue de me regarder, ça voit de partout cette bestiole. OK, je bloque la une, la deuxième pince s’agite, menaçante.
Pour vérification, avant de virer l’élastique number one, je tente de mettre les deux pinces dans ma main. Ah non, ça c’est pas possible ! J’ai la main beaucoup trop petite pour bloquer en même temps les deux Chélipèdes de la bestiole qui se débat furieusement.
Homard vivant
Bon on va pas tergiverser, c’est pas deux malheureux bouts de plastique que je n’avais jamais eu l’idée de retirer jusqu’à présent qui vont m’arrêter. Je balance mes bestioles à la flotte. Une fois anesthésiée avec des gants pour ne pas me brûler et des ciseaux, je récupère les élastiques.
Opération réussie et sans danger !
Homard cuit
Aujourd’hui, je vais vous donner un conseil de cuisson pour le barbecue. Après en avoir dégusté et surveillé plusieurs fois que ce soit pour les langoustes à Mayotte ou le homard à SPM, le mettre cru directement sur le feu n’est pas le meilleur. La carapace brûle avant la fin de la cuisson, dégage une odeur et donne un goût désagréable à la chair en la cuisant un peu trop. En plus on en perd parce qu’elle se détache moins bien de la carapace et ça c’est un crime, un vrai !
Conseil pour la cuisson du homard au barbecue
Je préfère les cuire à l’eau bouillante (eau de mer ou gros sel) additionnée d’herbes aromatiques (thym, laurier) une dizaine de minutes (pas trop). Laisser un peu refroidir.
Conseil de découpe du homard
Avant de les couper en deux : les poser sur le dos sur une planche à découper, prendre un grand couteau.
Attaquer entre les Péréiopodes (les pattes marcheuses) sous les mandibules. C’est le moment où jamais de se prendre pour un serial killer, l’occasion ne se présente pas tous les jours de trucider six bestioles.
Ne pas couper la carapace du dos. Continuer la découpe de l’Abdomen jusqu’au Telson (segment au milieu de la queue en éventail au bout de l’abdomen
Attraper fermement les deux moitiés du homard chacune dans une main et ouvrir, la carapace claque mais ne romp point.
Et qui c’est le plus fort ?
Briser les carapaces des pinces avec un caillou ou un marteau pour faciliter le décorticage.
Enduire de beurre d’ail et griller quelques minutes au barbecue.
Faire griller sur la grille du barbecue, une casserole avec du whisky, flamber avant de servir.
LE BEURRE D’AIL
- 100 g de beurre en pommade
- 3 gousses d’ail pilées
- 1 grosse cuillère à soupe de persil hâché
- Fleur de sel
Une page dédiée au homard, ici.
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