Pour en terminer avec vic 2012

Publié le 31 mai 2012 par Jeanmi64

Un bilan de cette Feria de Vic 2012, qui n'engage que moi.....et qui risque de déplaire, mais j'assume.

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Vic s'est toujours voulu garant d' une certaine forme de tauromachie, et souvent l'a défendue contre vents et marées, avec la volonté sincère et l' engagement de feu son président Baylac : Le culte du toro-toro

Pour beaucoup d'aficionados, Vic était la Mecque du toro-roi, des aficionados sincères.....mais aussi pour d'autres moins sincères aller à Vic représentait une certaine forme de snobisme inquisiteur pour se distinguer du vulgus pecus aficionado.

Si la démarche de respecter le toro de combat ne peut qu'être une louable position, les dérives vicoises peuvent la rendre caricaturale. En effet, le piéton qui s' oppose au toro ne compte pas beaucoup, et passé le 2ème tiers, le reste n'a pas d'importance : Et c'est ainsi que l' on se retrouve avec des toreros qui n' ont pas leur place dans ce combat.

Pour exemple, un Sergio Aguilar justifie t'il un 6ème engagement à Vic quand on voit ce dont il a été capable devant les Escolar Gil. Un Ivan Garcia complètement inapte à officier dans une corrida concours. Et cerise sur le gateau, Raul Velasco mort de trouille devant ses 2 adversaires se discréditant ainsi définitivement. Ce n'est pas à eux qu' il faut en vouloir, mais à ceux qui mettent face à de semblables difficultés des hommes qui ne toréent pratiquement pas. Quant aux plus côtés si ils viennent, sachant le peu de cas que l'on fait de leur talent, ils se contentent du minimum syndical comme Juan Bautista.

Oui, mais alors les toros ? Quand on a vu ce lot d' Escolar Gil du samedi avec son allure de banc de sardines, est ce cela l' image du toro de Vic ? Quand on voit qu'aucun toro n'a été complet dans la concours et que l' on décerne un prix, est ce sérieux ? Quand on fait participer à cette concours un toro qui était novillo sobrero à Céret en 2011, et qui s'éteint au 3ème tiers peut-être à cause de séjours dans des corals , est ce une corrida concours sans reproche ? Quand on se pame de voir un toro charger de l'autre côté de la piste sur la cavalerie, oublie t' on que c'est à peine plus que la distance minima dans des arènes comme Pampelune ou Bilbao.....à Vic même pas un mètre entre les 2 cercles....contre 3 mètres normalement. Et que dire des piques qui ne sont pas mieux portées qu'ailleurs, plutôt pour certaines beaucoup plus proches du milieu de l'échine que du morillo ? Je croyais qu' à Vic on était plus rigoureux sur le sujet.

Voilà pour l'essentiel. Mais dans les détails ce n'est pas mieux : En vrac, un président pourtant soucieux de se montrer pointilleux à l'outrance, qui arrive avec 10mn de retard à la  corrida-concours sans un mot d'excuse. Un maire hué par le public, alors qu' il n'avait fait qu'avaliser une décision majoritaire parmi ses administrés. Un public de l' ombre furieux d' être en plein cagnard au prix fort parce qu' on déplace une corrida en matinée. Aucune annonce, ni par affichage ni sur les sorteos distribués, des sobreros prévus. Et pour l'anecdote, un clin d'oeil sans importance, mais dans le programme distribué, la corrida des La Cruz de dimanche était en date du....10 juin.

Tout n'est pas aussi noir que je veux bien le faire croire ; On a vu un bon lot de La Cruz qui exigeait beaucoup, on a vu un Antonio Barrera par son courage et un Joselillo par sa volonté sortir du lot. Mais quand même, sans tomber dans le triomphalisme exagéré de certaines arènes, peut on dire qu 2 oreilles pour 24 toros, c'est un bon bilan ?  

Je n'ai jamais été un fan absolu de Vic, et peut-être certaine déconvenue survenue cette année avec le club taurin me rende moins objectif, mais , si j'en crois la photo ci-dessus avec cette banderole brandie dimanche, tout le monde n'est pas béat ! Et n'a plus rempli les arènes une sele fois cette année! lEn tout cas, je n y ai pas trouvé ce que je cherche dans une corrida : de l'émotion et du plaisir.

Ah oui quand même le palmarés "officiel" :

Trophée Jean Jacques Baylac , au meilleur toro de la corrida-concours : Rastrojero de la ganaderia José Moreno de Silva lidié par Ivan Garcia (!)
Trophée Paul Clarac au meilleur Toro de la Féria : Rabinegro de la ganaderia Flor de Jara lidié par Juan Bautista, accessit à Sonador de la ganaderia La Cruz lidié par Joselillo

Meilleur picador : Pedro Itturalde de la cuadrilla d' Antonio Barrera pour le 4ème toro de la concours (ganaderia Esteban Isidro)

Triomphateur de la feria : Antonio Barrera, accessit à Joselillo

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