Le sénateur conservateur Hernan Andrade, qui joue régulièrement les médiateurs dans el processus de paix avec les guerilleros, va même plus loin qu’Uribe : il estime que les anciens membres des FARC, ayant eu un rôle de « middle management », doivent pouvoir rentrer dans le jeu politique. En acceptant que les FARC puissent avoir un rôle de représentation dans le processus de paix avec le gouvernement colombien, Alvaro Uribe procède à un virage à 180°c. Récemment encore, il jugeait son successeur à la tête du pays, Juan Manuel Santos, beaucoup trop laxiste vis-à-vis des FARC.
L’ancien président Uribe a été très critiqué pendant son administration par ses opposants lorsqu’il a ouvert des négociations pour un cessez-le-feu avec des organisations paramilitaires, accusées d’avoir violé les droits de l’homme à plusieurs reprises en Colombie. Les critiques d’Uribe l’ont souvent accusé d’avoir des liens avec les paramilitaires. Le président Santos propose une nouvelle loi permettant une nouvelle procédure légale pour négocier la paix avec les FARC et d’autres groupes armés agissant de manière illégale sur le territoire colombien.
Ricardo Bellone