Ah Kristen !
Ne vous méprenez pas, il se trouve que je n’ai vu aucun Thwilight !
Non, l’envoutement à démarré il y a 5 ans durant une séance inoubliable. C’était Into the wild (2007) de Sean Penn, elle n’avait alors que 16 ans mais, déjà, la jeune actrice rayonnait. Un petit corps mince et frêle, un visage doux quoique imparfait et donc forcément charmant, mais surtout une attitude donc découle immédiatement un mystère. Kristen promène un personnage de jeune adolescente intrépide, libre et insondable qui vous hypnotise et ne vous lâche plus.
Oubliez tous les codes de la norme, poitrine généreuse, peau mate et volume de hanche, Kristen Stewart ne rentre dans aucune de ces cases. Elle est une anomalie, ce qui, dans le système hollywoodien, est une bonne chose car une anomalie qui plait, et bien on la transforme en nouveauté, voir en exception miraculeuse et pour finir en Star.
Deuxième choc : Adventureland (2009) Pour ceux qui ne connaissent pas Greg Mottola, génial réalisateur de Superbad (2007), l’heure est au rattrapage puisque ce film qui comptent dans ces rangs toutes les futurs stars du cinéma américain (Jesse Eisenberg, Ryan Reynolds…) est l’un des plus beaux teen movie jamais réalisé. Kristen y reste fidèle à elle même et apporte au cliché de la « fille de tes rêves » une profondeur qui manquait jusque là au personnages féminins du genre. Le déchirement des choix, la torture des sentiments trop puissants pour être maitrisé, Kristen fait transparaitre tout cela en un simple regard. Partagé entre l’homme mure qu’est Ryan Reynolds et le jeune Eisenberg, elle fait chavirer les coeurs de son charme simple et magnétique. Jamais maquillée, les cheveux gras et la mine épuisée, elle n’en est que plus belle et permet au genre teen de retrouver la passion sincère des films de John Hughes en réactivant d’ailleurs l’imagerie des années 1980.
Troisième choc : Celui-ci est tout réçent puisque Kristen incarne le personnage mythique de Marylou dans l’adaptation décevante de Sur la route, le roman culte de Jack Kerouac. Sur la route/ Into the Wild, deux réçits iniatiques, deux pulsions de vie qui se concrétisent par un quadrillage de l’espace américain mais une seule muse, Kristen Stewart.
Le choix de l’actrice s’est fait naturellement. Salles cherchait déjà en 2007 la bonne actrice pour son film. Alejandro Inarritu, qui venait de voir la projection de Into the Wild ainsi que la performance de l’actrice lui conseilla de ne pas chercher plus loin. Du film de Sean Penn, Walter Salles récupérera également le directeur de la photographie. Eric Gauthier, qui donne au deux films leur identité eshtétique, filme la belle Kristen mieux que personne, faisant réflechir des lumières tantôt lumineuses et chaudes, tantôt blafardes sur son visage impassible.
Si le film de Salles n’est pas une réussite, la performance de ses jeunes acteurs est remarquable de spontaneité. Ces nouveaux visages, ceux de Garret Hedlund ou de Sam Riley, font du bien alors que les Johnny Depp et autre Brad Pitt commencent à lasser.
Kristen Sewart en Marylou, c’est une évidence. Amoureuse de son Moriarty, elle brûle la vie plus vite qu’une allumette, offre son corps à l’amour pour mieux le martyriser par la drogue. Ces corps là sont libres, jeunes et vibrants. Il ressort alors de l’actrice un érotisme latent qui ne doit pas tant à son physique qu’a une eshtétisation parfaite de son jeu et de ses attitudes et dont seul le metteur en scène est responsable. Comment ne pas être inspiré par un tel modèle !
Bien sûr Twilight à changé la donne. La jeune actrice ne s’attendait sûrement pas à ce que cette histoire de vampires sous fond de morale mormone allait faire tépider d’impatience toutes les pucelles de la planète. Reste que ses choix de casting sont réfléchis et payants. De Panic Room à The Runaways et en attendant Blanche Neige et le chasseur, l’actrice alterne productions indépendantes et grosses machines hollywoodiennes avec une rare aisance. C’est dire que j’attend mon prochain émoi avec impatience car avec Kristen, j’ai de nouveau 17 ans !