Titre : Ma vie pour un oscar
Auteur : Aurélie Lévy
Editeur : PLON
Nombre de pages : 155
Date de parution : 7 juin 2012
Présentation de l'éditeur :
« John Bogus a tout : de l’argent depuis qu’il est adolescent, l’accès à toutes les drogues ainsi qu’à toutes les positions
sexuelles imaginables. Il passe devant tout le monde quand le Dalaï Lama est en visite officielle, se fait refaire les paupières lorsqu’elles se fatiguent de porter son regard de braise. Des
années que les sapes, les palaces, les safaris et les sauts à l’élastique ne le font plus vibrer. Il ne reste plus que la mort, avec laquelle il jongle. »
Camille, jeune Parisienne caustique et mégalo, devient l’assistante personnelle de John Bogus, une star hollywoodienne. Entre
scandales, voyages humanitaires et course à l’Oscar, elle va changer d’avis sur le vrai sens du succès… Un récit corrosif et sans concession sur le milieu du cinéma. Une satire férocement lucide
sur notre soif de notoriété.
Mon avis :
"Je n'ai d'autre ambition que de mériter la sympathie que l'on accorde à ceux qui ont l'honnêteté de leur défaillance et le courage de leur vulnérabilité."
Aurélie Levy, dans son premier roman, Ma vie pour un oscar, interpelle parfois le lecteur et avec cette citation en fin de roman, elle appelle à l'indulgence.
Je vais donc essayer de l'être. Camille, la narratrice est l'assistante particulière d'un acteur célèbre, John Bogus. Comme toutes les stars, il ne sait plus comment dépenser son argent et rêve sans cesse de choses démentes que Camille doit trouver dans l'instant. Le schéma est effectivement le même qu'entre la secrétaire, Andréa et la rédactrice en chef, Miranda dans Le diable s'habille en Prada.
"Tout le monde se fout de mon expérience. Et puis ça ferait vraiment Le Diable s'habille en Prada. Beaucoup trop ringard."
Personnellement, j'ai apprécié ce film qui, certes de manière très légère, campe parfaitement la vie de personnalité capricieuse dans le domaine de la mode. Le scénario est particulièrement bien servi par des acteurs prestigieux, comme Meryl Streep, Anne Hattaway et Stanley Tucci.
Mais, dans le film, il y a une morale et une bonne analyse des comportements humains. Dans le roman d'Aurélie Lévy, ce ne sont que des constats, qu'un étalage des caprices de la star et des rêves de l'assistante. Alors que l'auteur avait une opportunité lors du voyage humanitaire en Afrique de décrire d'autres paysages ou styles de vie, de s'appesantir sur le décalage entre la vanité futile de l'acteur et les besoins vitaux des enfants d'Afrique, tout est resté superficiel et égoïstement centré sur le confort perdu de nos américains.
Pour rester positive, je dirais que l'auteur a un style simple et enjoué qui pourra plaire sur des comédies légères, mais pour moi, ce récit hollywoodien n'a que peu d'intérêt.
Cette lecture s'inscrit dans mon Défi Premier Roman et mon Défi La Plume au féminin.